西尾治子 のブログ Blog Haruko Nishio:ジョルジュ・サンド George Sand

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Sociabilité littéraire misogyne dans le Journal des Goncourt au temps de George Sand

2020年07月13日 | 手帳・覚え書き

Sociabilité littéraire misogyne dans le Journal des Goncourt au temps de George Sand

Le Journal, mémoires de la vie littéraire des Goncourt, rédigé par Jules jusqu'à sa mort en 1870, avec son frère Edmond à ses côtés, sera continué par ce dernier jusqu'en 1896.

Dans ce Journal, on trouve cinq étapes primordiales dans la chronologie de la sociabilité. La première remonte à 1851, année où les frères ont décidé de tenir le Journal “comme entrée inaugurale" (Cavanes, 2008). La deuxième, c’est en 1857- 1858, le moment où les échanges littéraires se sont mis à prendre un grand essor: les diaristes avaient établi des relations intensives avec les milieux littéraires. La troisième est une nouvelle étape franchie en 1862 avec le dîner chez Magny; les diaristes ont écrit le 13 novembre, « Nous voici avec les meilleures relations littéraires du monde » (t.I.p883); Sand y était une exception entre les participants homgènes sexuellement. (cf. C.Masson, A.Alquier,1985). Pour la quatrième, il s'agit du groupe des Cinq créé en 1876 par Edmond, dont les membres étaient Flaubert, Daudet, Tourgueniev et Zola. La cinquième et dernière remonte à 1884, année où, après le décès de Jules en 1870, Edmond créa le fameux "Grenier" du dimanche après-midi. 
Or, si on le compare à chaque journal écrit par d'autres écrivains tels que Roussseau, Wolf, Gide ou Dostoïevski, ce Journal présente des particularités marquantes: on se rend compte qu'il est rempli de nombreuses injures et ironies qui, bien qu'il faille les lire en filigrane, sont exprimées dans un style foudroyant.
On remarque, d'une part, le refus opiniâtre des frères, à savoir, leur misogynie, leur haine contre la Révolution, leur mépris du progrès et de tout ce qui est féminin et, d'autre part, leur assentiment délibéré à un esprit aristocrate orgueilleux, à la fierté de posséder une sensibilité nerveuse et à un fétichisme acharné. Parmi tous ces facteurs, seront examinés en particulier les préjugés sexistes et l'"étude du vrai", lesquels constituent un des noyaux du réalisme flaubertico-goncourtien. La personne-clé importante pour cette analyse sera Flaubert: il a été omniprésent dans les lieux de sociabilité littéraire depuis le début du Journal jusqu'à la création du groupe des Cinq; il partageait avec les deux frères à la fois les points communs mentionnés ci-dessus et la passion pour le naturalisme.
Tout en étant centrée sur le Journal qui va de 1850 à 1870, cette communication se propose 1. de mettre en lumière la vision dévalorisante aux yeux des écivains du romanisme, qu'ont acquise les Goncourt pour avoir mené une recherche trop avancée sur l'"étude du vrai", et 2. de montrer qu’ils ont cependant réussi à étayer leur naturalisme.
Comme conclusion, on voudrait souligner que ce sont à la fois leur vision diamétralement opposée à l'idéal de George Sand et leur sociabilité qui, en jouant un rôle de vivier, ont nourri et développé le naturalisme d'Edmond auquel Zola se joindra plus tard.

HN   juin 2019

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