西尾治子 のブログ Blog Haruko Nishio:ジョルジュ・サンド George Sand

日本G・サンド研究会・仏文学/女性文学/ジェンダー研究
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George Sand, un imaginaire sous influences

2020年07月12日 | 参考文献

NICOLE GRÉPAT    George Sand, un imaginaire sous influences

Marilyn Mallia, Présence du roman gothique anglais dans les premiers romans de George Sand, Paris : Classiques Garnier, 2018, 281 p., EAN 9782406074519.Simone Bernard-Griffiths, Essais sur l’imaginaire de George Sand, Paris : Classiques Garnier, 2018, 616 p., EAN 9782406065647.

 FÉVRIER 2020 (VOLUME 21, NUMÉRO 2)

 

titre article

NICOLE GRÉPAT

George Sand, un imaginaire sous influences

 

Marilyn Mallia, Présence du roman gothique anglais dans les premiers romans de George Sand, Paris : Classiques Garnier, 2018, 281 p., EAN 9782406074519.Simone Bernard-Griffiths, Essais sur l’imaginaire de George Sand, Paris : Classiques Garnier, 2018, 616 p., EAN 9782406065647.
 

Qu’il est aventureux d’appréhender l’œuvre sandienne !

1En effet, George Sand a le génie du masque et de la mise en scène, brouille les catégories littéraires et floute ses personnages, d’abord en empruntant tout en transgressant, en s’imprégnant tout en remodelant, et, enfin, en reprenant pour davantage redistribuer. Certes la présence d’influences est tangible, par exemple celle du roman gothique anglais dans ses premiers romans, selon l’étude convaincante de Marilyn Mallia1. Mais si Sand est sous influences, elle s’affirme non influençable car sournoisement insaisissable et insolemment libre. Elle nuance la plupart de ses romans de traces autobiographiques, philosophiques et idéologiques et le repérage de toutes ces empreintes et de tous ces emprunts est parfois ardu à localiser dans l’œuvre entière ; l’ouvrage conséquent de Simone Bernard‑Griffiths2 s’impose comme une aide précieuse pour s’y retrouver.

2L’écrivaine se révèle, pour M. Mallia et S. Bernard‑Griffiths, comme une stratège confirmée, douée même pour un plagiat ou un palimpseste assumé. Habituée du théâtre berrichon de marionnettes de Nohant, George Sand excelle à tirer les fils d’un récit et à ordonner décors et figures pour se réapproprier des imaginaires littéraires qui l’ont charmée. Elle façonne et contre‑façonne, elle imite et pastiche, elle traduit et illustre. Se pose alors le problème de la réappropriation d’un genre littéraire spécifique par une écriture plastique qui bouscule catégories, frontières et normes génériques pour redonner du souffle à l’œuvre.

3L’essai de M. Mallia souligne l’influence du roman gothique anglais dans les premiers romans de George Sand, révélée par une pratique rhétorique de l’excès qui transcende le temps, l’espace et les genres. L’esthétique du choc s’affirme ainsi essentielle pour véhiculer les aspects clés de la condition féminine et de la politique sexuelle de l’époque. C’est pourquoi l’autrice se livre volontiers à l’hybridation des genres dans une expérimentation audacieuse, ce que S. Bernard‑Griffiths confirme dans son analyse de François le Champi, roman champêtre de 1847 auto‑adapté au théâtre en 1849. Les limites entre les genres sont souvent bafouées : Jean de la Roche3 (1859), se confond parfois avec le Journal de voyage, par un dialogisme remarquable, surprenant et inattendu, le volcan étant ici le lieu de l’épreuve et de la quête, dans une descente métaphorique aux enfers. Citons aussi Antonia4, qui hésite entre roman de mœurs, roman sentimental, récit poétique, voire essai d’esthétique5Mattea célèbre aussi le polymorphisme du conte, de l’autobiographie et du roman au service d’une fluctuation entre lyrisme et ironie.

4Recyclage, réécriture, recréation, reprise, que de questions à se poser ! Dans quel but artistique, et pour servir quel dessein scriptural ? Le dédoublement des personnages et leurs itinéraires problématiques ne sont‑ils que la mise en abyme de la bipolarité gothique et romantique de l’écrivaine elle‑même ? Du tyrannique Ancien Régime au progressiste rousseauisme, de l’initiation maçonnique au cheminement gothique, de la quête identitaire au voyage intérieur, le feuilletage fictionnel de l’œuvre prolixe n’est‑il pas la thérapie absolue pour un réel épanouissement de l’imaginaire sandien, au service d’une conception positive de toute crise ?

5C’est bien l’aptitude au recyclage des sources au niveau des techniques d’écriture, mais surtout l’amplitude créative que ces réappropriations successives donnent à l’œuvre qui sont au cœur de ces deux études romantiques et dix‑neuvièmistes. Trois éléments fédérateurs s’unissent et se font écho pour mieux se compléter dans les ouvrages de M. Mallia et S. Bernard‑Griffiths. Il est judicieux de retenir leurs trois visées fondamentales : celle du féminin sandien et de ses dédoublements imposés ; celle de l’ethnopoétique de l’espace et des itinéraires de l’œuvre romanesque ; et enfin celle d’une traversée voulue et féconde des codes, des genres, des modes.

Féminin, féminité, féminisme : le témoignage engagé de George Sand

6Romantique ou gothique, George Sand fournit des armes pour dénoncer la condition féminine de son époque. Pour cela, elle s’adonne à l’exploration de la spirale du Moi dans la construction de ses personnages : que ce soit Indiana, une héroïne gothique double, ou Valentine, qui décline les malheurs de la vertu, ou encore Lélia, souvent en excès cérébral, et même Consuelo, qui mène un parcours initiatique à valeur d’exemplum6, ces héroïnes vertueuses et sensibles, ces femmes irréprochables, se révèlent de bien mystérieuses duettistes, adoubées par un patriarcat omniprésent, mais désabusées et réfugiées dans le sublime des alliances contraires. Bipolaires, elles font l’éloge d’une littérature de la liberté, du libertinage et du libertaire ; toutes espèrent sortir des schémas classiques qui entravent et enferment.

7Ann Radcliffe et Catherine Cuthbertson impulsent, en figures tutélaires, les explorations sandiennes de la condition féminine, dénonçant l’effacement systématique des femmes des sphères du pouvoir de l’époque. À la lumière de leurs ouvrages, Sand analyse des stratégies possibles de survie, un pouvoir d’action pouvant paradoxalement surgir de ces victimes. L’autrice fait preuve, dans toute son œuvre, d’un regard aiguisé sur le sujet féminin et la représentation que son époque se fait de la féminité, et cherche à combattre la dévalorisation systématique des femmes qui la caractérise : assistée, handicapée ou immature quand il s’agit d’assumer une quelconque décision, la femme voit sa place fixée à mi‑parcours entre l’enfant qu’on protège ou le vieillard qu’on assiste. Ce sont les propres angoisses de Sand, en tant que femme dans cette période instable de l’Histoire et en tant qu’être aux histoires personnelles turbulentes, qui sont le terreau fertile de son imaginaire. Victime elle‑même du syndrome de la Madone et de la prostituée, elle place ses héroïnes dans un lieu typologiquement patriarcal, dont le château gothique est une variante habituelle, permettant de servir les motifs de l’emmurement et de l’enterrement vivant qui conditionnent l’invisibilité féminine au sein des structures décisionnelles. Elles sont présentées ainsi comme des êtres vulnérables, objets de menaces institutionnalisées et ainsi dépossédées des ressources de leur propre corps : « […] le château se dresse comme un édifice polémique qui oppose à toute pénétration étrangère l’épaisseur de ses murs et des convenances qui servent de protection contre le monde extérieur […]7. »

8S. Bernard Griffiths analyse La Mare au diable comme un réel itinéraire initiatique, qu’elle approche aussi du cheminement romanesque vénitien de Mattea : « L’espace s’impose comme partie intégrante de la fabrication fictionnelle des personnages8. » Comme pour l’influence gothique, la théâtralité du lieu opère avec toutes ses exigences diégétiques de structures labyrinthiques, chères aux épreuves initiatiques. C’est pourquoi Sand crée des personnages‑paysages féminisés, elle reprend des coutumes qu’elle littérarise, elle spiritualise aussi la condition paysanne afin de survaloriser l’esthétique de ses êtres champêtres. La mare au diable est « la source d’émanations malfaisantes, le centre d’un cercle magique, dont les héros, subjugués par un envoûtement inconnu, demeurent prisonniers », la mare « fonctionne comme un magique aimant générateur d’une circularité fatale »9. L’esthétique du fantastique rejoint la poétique gothique et la primitivité des êtres permet que leur soient révélés les secrets du monde surnaturel, ils sont dotés d’une véritable aptitude pour voir au‑delà du visible, ce que la civilisation ne permet pas d’appréhender. De plus, la parole est donnée aux femmes de la Province face à celles de Paris, et aux femmes du Peuple face aux élites cultivées : c’est ainsi que le combat sandien s’enclenche, revendicatif et même revanchard parfois, la dignité métapoétique est en marche…

9Il faut aussi noter qu’à côté du château gothique, de ses labyrinthes et souterrains, la thématique féminine du clos et de l’ouvert sous‑tend aussi, paradoxalement, la symbolique du jardin, de l’espace végétal ou floral, et le lieu étouffant de la serre. Le jardin est souvent clôturé par quatre murs infranchissables et la marche sans but de la jeune veuve dans celui de l’Hôtel d’Estrelle est une fois de plus une marche prisonnière. En conséquence, toute femme ne pouvant agir que de manière détournée, le goût sandien très prononcé pour le masque et les déguisements transformistes (qui offrent la possibilité de l’excès et de la transgression) lui donne, en tant qu’écrivaine, la force idéologique de malmener l’héroïne virginale que toute jeune femme se doit d’être. Devenue cruelle, forte et subversive, l’anti‑héroïne sandienne condamne la société et l’ignorance comme dangereuses ; toute vertu féminine est alors promise à des supplices affreux. À l’angélisme, il lui faut opposer le charnel, à la pureté, le corporel et à la victimisation, l’affirmation de soi qui permet de dénoncer fermement le mécontentement sexuel et métaphysique de toute femme, ce qu’entreprendra avec plus ou moins de succès l’exemplaire Lélia. Selon S. Bernard‑Griffiths, l’euphémisation morale et la survalorisation esthétique servent alors à enluminer l’érotisme sous‑jacent de ces désirs d’aventures et de ces aventures des désirs. George Sand va alors mettre sa plume au service d’un dédoublement féminin possible et souhaité.

Un dédoublement salutaire, une bipolarité salvatrice

10Deux femmes nourrissent chacune des héroïnes sandiennes : Indiana n’existe qu’avec Noun, Louise avec Valentine, Lélia avec Pulchérie, jouant avec et se jouant du clivage romanesque traditionnel entre la femme passionnée et la femme virginale, sapant ou voulant saper l’édifice claustral qu’est le code Napoléon de 1804. La femme, éternelle mineure civile, n’est acceptée que si sa beauté est éthérée et spiritualisée ; elle s’oblige alors à participer à la mascarade de la docilité, bien que souvent tentée par la volupté d’un suicide libérateur.

11Comme l’héroïne sandienne est une femme dépourvue d’appuis, vivant dans une société hostile et dans l’absence douloureuse d’une mère formatrice, souvent morte pendant son enfance, elle est également victime de l’autorité inefficace d’une figure paternelle rudimentaire ou distante. Mais on ne peut nier l’émergence de quelques éléments d’autonomie et de connaissance de soi chez cette héroïne orpheline : les effets négatifs de son éducation défaillante s’amoindrissent malgré tout, et une potentialité de redressement par l’apprentissage, par l’expérience et l’adaptabilité, bien que difficile, n’est pas inenvisageable. Elle se mue en femme philosophe et devient porteuse de la figure mythique de Corinne de Madame de Staël. C’est ainsi que Lélia vit le drame de l’intellectualité qui lui permet d’étouffer ses propres passions dans une vie presque exclusivement cérébrale et ascétique. Elle se désentrave par une évolution idéologique qui remanie les modèles sociétaux qu’on lui impose. M. Mallia parle de « dédoublement de l’héroïne gothique », de « diptyque épique10 » pour manifester un féminisme textuel, des stratégies de subversion, des formes de résistance à la culture patriarcale et des tentatives de représenter le point de vue des femmes et de les construire en tant que sujets.

12Pour S. Bernard‑Giffiths, c’est « le merveilleux qui fait resurgir à la surface les eaux profondes du moi11 », d’où cette nécessité pour George Sand de débrider son propre parcours créateur et de mobiliser toutes les écritures multiples et plurielles de son imaginaire dans cette fabrique de fictions qui célèbrent l’idéal autant que l’observation du réel.

Un parcours scriptural prometteur, un imaginaire sans amarres & sans entraves

13S. Bernard‑Griffiths établit les étapes du parcours de l’imagination créatrice sandienne, passant progressivement, au gré de textes rêveurs, et de traversées géographiques métaphoriques, du songe aux chimères, du bon, simple et vrai comme antidotes à l’effroi du siècle. De la topographie à la mythologie, d’effets de réel au dépaysement, George Sand nous donne à voir à travers la dynamique spatiale, l’affrontement entre l’Ancien et le Nouveau qui commande l’intrigue et la philosophie de son œuvre toute entière – d’où cet espace duel, cette recherche de l’ailleurs par le mythe, cette solution prônée aux apories de l’Histoire par les élévations intellectuelles et spirituelles qui s’inscrivent dans un sillage révolutionnaire.

14L’Art sauve et l’écriture soigne. Et si « au secret du lieu correspond la révélation des secrets de l’âme12 », l’imaginaire sandien ne peut que tendre vers le fantastique, le gothique, le merveilleux… Et toute une « variété de modes d’énonciation contribue à la richesse feuilletée d’une représentation de l’espace13 ». Un parcours scriptural promettant un imaginaire sans amarres et sans entraves participe de la modernité sandienne dans ses effets mosaïques des choses vues, vécues et retranscrites.

15La dualité romanesque dans le système des personnages et l’ambigüité de l’architecture diégétique se nourrissent du goût pour le métissage, reflétant aussi bien les origines sociales sandiennes hybrides (un héritage maternel populaire et une ascendance paternelle aristocratique) qu’un parcours sociétal en mutation entre fin de l’Ancien Régime et Restauration. Sand revendique, d’une génération à l’autre, l’ambivalence de la rustrerie et de l’embourgeoisement pour ses héroïnes, de leur légitimisme fortement enraciné et du bonapartisme naissant, le cérémonial amoureux jouant subtilement de « l’alliance du conformisme et de la transgression »14. Claustrées ou libres, femmes ou fées, épouses ou sorcières, jeunes filles en fleur ou mères vieillissantes, courtisanes ou abbesses, les héroïnes sont doubles et incarnent tour à tour des madones, harpies, spectres, monstres, vierges, toute cette symphonie d’échos de la femme romanesque dans son mystère et sa complexité que George Sand s’attache à célébrer par l’écriture. Et Sand, « ingénieuse et féconde15 », se sert du genre gothique pour relater l’initiation féminine, et reconfigure des parcours initiatiques qui tendent vers un plus grand pouvoir d’action, et qu’elle a vus chez Radcliffe ou Wollstonecraft ; elle attribue ainsi à Consuelo une vraie conscience politique puisqu’elle apprend, selon Beatrice Didier, la haine de la tyrannie et la nécessité d’une lutte. Le paradigme binaire de l’héroïne évolue ainsi entre apogée du développement personnel et acmé du pouvoir d’action. L’œuvre toute entière dévoile des femmes inspirées aux multiples facettes, en qui l’écrivaine se rêve.

POUR CITER CET ARTICLE

Nicole Grépat, « George Sand, un imaginaire sous influences », Acta fabula, vol. 21, n° 2, Notes de lecture, Février 2020, URL : http://www.fabula.org/revue/document12621.php, page consultée le 13 juillet 2020.

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フランス、19世紀、文化

2018年03月26日 | 参考文献




Denis C. Meyer, 北村 卓, 足立和彦, 林千宏, 倉方 健作, 『フランスを読み解く鍵 第3巻』, アシェット・ジャポン, 2017.04.

石橋正孝, 倉方 健作, 『あらゆる文士は娼婦である 19世紀フランスの出版人と作家たち』, 白水社, 2016.10.

田村 毅, 鈴木 雅生, 福島 勲, 倉方 健作, 滝沢 明子, 福田 美雪, 『フランス文化読本』, 丸善出版, 2014.09.

鹿島 茂, 倉方 健作, 『カリカチュアでよむ19世紀末フランス人物事典』, 白水社, 2013.05.

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"Fictions de la Révolution"

2018年02月05日 | 参考文献
J.-M. Roulin, C. Saminadayar-Perrin (dir.), Fictions de la Révolution

Référence bibliographique : Jean-Marie Roulin et Corinne Saminadayar-Perrin (dir.), Fictions de la Révolution , Presses universitaires de Rennes, 2018. EAN13 : 9782753565180.

Fictions de la Révolution
"Le XIXe siècle a une mère auguste, la Révolution française. Il a ce sang énorme dans les veines."
Victor Hugo, William Shakespeare [1864]

S'inscrivant dans le renouveau des études littéraires et historiques sur la Révolution française, Fictions de la Révolution (1789-1912) ouvre une perspective inédite en traitant tous les genres fictionnels : poésie, roman et théâtre. De cette extension du corpus surgit un éclairage original sur la mise en fiction de la Révolution. Traitant d'écrivains de premier plan (Chateaubriand, Balzac, Hugo, Lamartine, les Goncourt, A. France....), comme d'auteurs moins lus et de pans méconnus de la vie littéraire, l'ouvrage développe cette problématique à travers l'examen de trois questions majeures. Il s'ouvre par une réflexion d'ordre poétique, dans une première partie qui analyse quels dispositifs fictifs et quels genres littéraires ont été privilégiés pour porter le récit de la Révolution. La deuxième partie s'attache au traitement par la fiction de figures légendaires, comme Charlotte Corday, ou d'événements significatifs, comme les massacres de Septembre.
Le dernier mouvement de l'analyse est consacré aux enjeux idéologiques et religieux des mises en fiction de la Révolution entre 1789 et 1912.

Table des matières

Jean-Marie Roulin et Corinne Saminadayar-Perrin : Introduction. La Révolution, machine à fiction (p. 3)

DISPOSITIFS FICTIONNELS
Lucien DERAINNE : « Est-ce une réalité, est-ce une chimère ? » : la Révolution et l’idée de fiction dans Le Nouveau Paris de Louis Sébastien Mercier (p. 13).
Christelle BAHIER-PORTE : Les contes de la Révolution (p. 23).
Jacob LACHAT : Conjectures sur la Révolution (p. 35).
Stéphanie GENAND : Repenser l’âme sauvage en 1800 (p. 43).
Paule PETITIER : Amour et révolution. Les intrigues sentimentales dans quelques romans de la Révolution (p. 51).
Xavier BOURDENET : Points de fuite : la Révolution comme irreprésentable (Les Chouans) (p. 63).
Guillaume MILET : Spiridion de George Sand, une fiction didactique de la Révolution (p. 75).
Céline LÉGER : Madame Thérèse, ou Les volontaires de 92 d’Erckmann-Chatrian : la Révolution saisie par le détail ? (p. 83).
MISES EN FICTION : PERSONNAGES ET ÉVÉNEMENTS
Maurizio MELAI : Le Personnage de Charlotte Corday dans le théâtre post-révolutionnaire, 1793-1850 (p. 95).
Paola PERAZZOLO : L’Héroïsation des « jeunes martyrs » dans les « faits historiques » dramatiques de 1794 (p. 105).
Paul KOMPANIETZ : La Terreur dans Stello (p. 120).
Aude DÉRUELLE : Les Massacres de Septembre à travers l’histoire et la fiction (p. 131).
Olivier RITZ : Écrire l’abîme des révolutions (p. 141).

FICTION ET IDÉOLOGIE
Jean-Marie ROULIN : Jocelyn de Lamartine : la Révolution déterritorialisée (p. 155).
Vincent BIERCE : Fictions balzaciennes de l’Histoire à l’envers, ou comment effacer la Révolution (p. 167).
Claude MILLET : La Berline de l’émigré, ou comment représenter la Révolution sans faire de politique (p. 177).
Sophie LUCET : La Révolution à la scène : l’introuvable drame national du théâtre fin-de-siècle (p. 185).
Claudie BERNARD : « Ne touchez pas à la hache ». La malédiction du couperet dans Sous la hache d’Elémir Bourges (p. 199).
Franck LAURENT : Victor Hugo : essais d’une épopée de la Révolution française. La Fin de Satan, La Révolution, La Légende des siècles (p. 211).
Corinne SAMINADAYAR-PERRIN : Fanatisme. Les dieux ont soif d’Anatole France (p. 221).

https://www.fabula.org/actualites/jean-marie-roulin-et-corinne-saminadayar-perrin-dir-fictions-de-la-revolution_83193.php
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Andre Caplet (1878−1925) : " Le masque de la mort rouge"

2017年04月19日 | 参考文献
A. Caplet: Conte Fantastique (Quatuor Via Nova, Lily Laskine, harp)


2012/09/17 に公開
André CAPLET (1878-1925): Conte fantastique after Edgar Allan Poe's Masque of the Red Death (1919)
Lily Laskine, harp
Quatour Via Nova

André Caplet was born in Le Havre in 1878. He gave his genius such that he won the first prize on violin section at Le Havre concour when he was 9 years old, and entered Le Havre Theater Orchestra at 12 years old. When he was 18, he entered Paris Conservatory to study harmony, piano accompaniment, conposing. Also he learned conducting with Arthur Nikisch in Berlin. in 1899 (he was 21 years old), he was appointed as a director of Saint-Martin Theatre, and two years later in 1901, he won the Prix de Rome with his cantata 'Myrrha' (Then great Ravel was 3rd prize!). Also during this period, he has worked as a conductor of Boston Theater in the United States from 1910-1914. However, his fate was started to be darken by a quirk of fate when he saw army service of the first world war. His body was deadly damaged by german lethal gases. He could not help retiring his positions as the conductors of Paris-Opera Theater, Lamoureux and Coronne Philharmonic orchestras. He passed away at Neuilly-Sur-Seine n 1925. His aspect as a composer is still seriously underrated and he is seen as a imitative learner of Debussy. It shuld be because his nature was far from prolific. He was too busy and being damaged to have produced many compositions. Also, he had close relationship with Debussy so he arranged and conducted many of Debussy's works for broaden his friend's fame. However, one should not slip over Debussy commisioned Caplet to arrange many of his works. It crearly proves Debussy totally trusted in Caplet's ability. In fact his compositional diction can be characterized by clearler expression of mysticism and archaism such that Debussy reached in his afterlife, demonstrating his profound skills as a first grade composer of his generation. Undoubtfully, he is one of the top composers who should be re-evaluated
"The Conte Fantastique (based on Poe's The Masque of the Red Death) is for harp and string quartet. This is a macabre tale told through eerily suggestive and minimalistic music. It carries elements of Ravel's Introduction and Allegro and Debussy's Danses sacrées et Danses Profanes. Strange harmonics careen across the score and whisps and veils of lush sound sweep slowly by. The dancing of the nobleman's court is a vaporous and effete thing rather than vigorous. Much of the writing is very quiet, sighed out, confidingly cackled and whispered. The dénouement when death in the form of the harp is unveiled is magically done. It is like an extension of the creepiest music in The Firebird married with middle-period Schoenberg." (Rob Barnett)

Lily Laskine (August 31, 1893 - January 4, 1988) was one of the most prominent harpists of the twentieth century. The daughter of Russian immigrants to Paris, harpist Lily Laskine was drawn into music by both parents. Her mother was a pianist, and she took up the piano at first. But she took more strongly to the harp, and soon she was practicing the instrument, at her mother's behest, for six hours a day. All one needs to play the harp, Laskine once said, is good fingers and a sacrificed childhood. At age eight, after some jawboning on her mother's part opened the doors, Laskine started lessons with Paris Conservatoire professor Alphonse Hasselmans, and three years later she enrolled at the venerable music school. By 1906 she had won the conservatory's top prize, and she formally embarked on her career at 13, never taking another harp lesson but continuing to absorb music and its lore throughout her life.
What made Laskine a figure strongly identified with the harp over much of the world was her catholic interest in its entire literature, regardless of genre boundaries. She refused to be categorized as a recitalist and sought out opportunities to play wherever they might be found. In 1909, she became the first female member of the Paris Opéra Orchestra, on any instrument. She remained at the Opéra until 1926, also performing with concert series orchestras such as that of the Lamoureux Association and with an orchestra led by conductor Sergey Koussevitsky. In the 1930s Laskine made several European tours and began her recording career, which included both classical and popular releases. She was heard on records with Edith Piaf, Maurice Chevalier, and other greats of French popular song, and she contributed to many film scores. In 1979 she won the Grand Prix du Film Musical for her work on the score for La Leçon de Musique. A duet partner of French flutist Jean-Pierre Rampal for several decades, Laskine continued to perform and record until late in life. Several harp concertos were written for her, and she uncovered unknown historical works for harp such as Gossec's Symphonie concertante for two harps. Laskine served as professor of harp at the Conservatoire from 1948 to 1958, in which year she was made a Chevalier of the Legion of Honor.

Andre Caplet - Le masque de la mort rouge

https://www.youtube.com/watch?v=K3doecb5590


2016/03/13 に公開
Conte fantastique d'après Edgar Allen Poe
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
Direction: Georges Pretre
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『世界とつながるハプスブルク帝国: 海軍・科学・植民地主義の連動 』

2016年12月13日 | 参考文献




『世界とつながるハプスブルク帝国: 海軍・科学・植民地主義の連動』

内容紹介
ハプスブルク帝国のイメージを刷新する労作!

「ハプスブルク帝国に海軍はあったのか? 海外に植民地を持っていたのか?」 素朴な疑問を持つ人は多い。

近代のハプスブルク帝国から受けるイメージは、内陸部に広大な領土を有し、多様な民族を統治する「大陸帝国」の姿である。
そこには「植民地主義」や「海軍」といった言葉はそぐわないように見える。

だが、ハプスブルク帝国は、世界を目指したヨーロッパという一団に属する大国であった。帝国主義という時代精神のなかでハプスブルク帝国もその例外ではなかった。実際、ハプスブルク帝国は海外世界へアクセスするための海軍と科学を自前で有し、世界へ、とくにインド洋から太平洋島嶼へは学術調査という特異な“進出”を展開していた。

この帝国が海の外の世界とつながっていた実相を解明することで、従来の歴史学に見られる西の「海洋帝国」と東の「大陸帝国」という固定観念を打ち破る。


単行本: 310ページ
出版社: 彩流社 (2016/10/14)
言語: 日本語
ISBN-10: 4779122651
ISBN-13: 978-4779122651
発売日: 2016/10/14
大井 知範 (著)
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Brigitte Diaz 講演会

2016年05月19日 | 参考文献
ブリジット・ディアズ、ジョゼ・ルイ・ディアズご夫妻は無事に
日本にお着きになられました。
ご到着後、少し東京の街を散策されました。

昨日はMonsieur Diaz の信州大での講演でした。

明日20日は午後5時より学習院大学にて、同じく氏の特別講演会が開催
されます。

http://blog.goo.ne.jp/csophie2005/e/4b481a0bcc28146d0a70505f7092710e

その後、関西での講演を経て東京に戻られ、28日の日本フランス語
フランス文学会の講演までハードなスケジュールが続きます。

ムッシューとマダム、お二人とも仏文学研究の重鎮でおられます。
今回の日本のご講演は、大変、貴重な機会です。
皆様、どうぞ奮ってご参加下さい。

ご参考までに、以下はブリジット・ディアズ氏の著作、学術論文、等々です。

Ouvrages :
L’Épistolaire ou la pensée nomade,
Paris, PUF, 2002, 270 p.
Stendhal en sa correspondance, ou « l’histoire d’un esprit »,
Paris, Honoré Champion, 2003, 460p.

Direction d’ouvrages collectifs :
L’Écriture sandienne : pratiques et imaginaires,
Presses Universitaires de Caen, 450 p., 2007.
L’ Épistolaire au féminin. Correspondances de
femmes XVIII -XX siècles, Presses
Universitaires de Caen, 350 p., 2006.

Elseneur, N 30/2015 : Monstruosités Contemporaines
Editeur : Pu Caen (15 mars 2016)
Broché: 238 pages
Collection : ELSENEUR
ISBN-10: 2841337502
ISBN-13: 978-2841337507

Les héritages littéraires dans la littérature française
(XVIe-XXe siècle)

Broché: 317 pages
Editeur : Editions Classiques Garnier (22 octobre 2014)
Collection : Rencontres
Langue : Français
ISBN-10: 2812429240
ISBN-13: 978-2812429248

Edition critique :
Indiana ed. Brigitte Diaz.
Editeur : Honoré Champion (24 septembre 2008)
Collection : Textes de littérature moderne et contemporaine
Langue : Français
ISBN-10: 2745316907

Articles :
«L’Autobiographique hors l’autobiographie»,
Elseneur, n° 22,
Presses Universitaires de Caen, 2008.
«Lettre et Journal personnel, Epistolaire»,
Revue de l’Aire, n° 32, 2007.
« Le siècle de l’intime », Itinéraires, « Intus et in cute.
Pour une histoire de l’intime et de ses variations », sous la direction
de Françoise Simonet-Tenant et de Anne Coudreuse, Paris,
L'Harmattan, 2009.
« George Sand critique : le détour épistolaire », à paraître
dans George Sand Critique, éd. du CNRS, 2009.
« Balzac-Stendhal : l’analytique en question », Balzac,
l’aventure analytique, N. Mozet éd., Christian Pirot éditeur,
2009, p. 49-63.
« Usages autobiographiques de la lettre au XIX siècle »,
L’Autobiographique hors l’autobiographie, Elseneur,
n° 22, PUC, 2008, p. 35-61.
« La Correspondance comme dernière œuvre », La dernière œuvre,
Revue des Sciences Humaines, n° 287, 3/2007, p. 55-75.
« Stendhal et les sociabilités épistolaires », Lire la correspondance
de Stendhal, M. Reid et E. Williamson éd., Honoré Champion,
Paris, 2007, p.80-99.
« Voyager dans Paris : Flâneries urbaines dans la littérature
panoramique 1830-1860 », RITM n°33,
Université Paris X, 2007, p. 111-126.
« Le Défi de l’intime : pactes et métadiscours dans la lettre et
le journal personnel au XIX siècle », Epistolaire, Revue de l’AIRE,
n° 33, 2007, p. 175-193.
« La Littérature panoramique : Paris-Roman »,
Pour une cartographie du roman urbain du
19e au 21e siècles , Ch. Horvarth et H. Waahlberg éd.,
Paratexte, Toronto, 2007, p. 32-45.
« La Préface ou le procès de la critique », Paratextes Balzaciens,
La Comédie humaine en ses marges. Roland Le Huenen éd.,
Centre d’Etudes du XIXe siècle, Joseph Sablé,
Toronto, 2007, p. 29-43.
« Poétique de la lettre dans les Lettres d’un voyageur :
l’invention d’un style ». Les Lettres d’un voyageur de George Sand :
un traité de poétique romantique, Recherches et Travaux n° 70, 2007,
Damien Zanone éd., Université Stendhal, p. 41-55.
« La Correspondance, une autobiographie ordinaire ? »,
Le Propre de l’écriture de soi, Françoise Simonet-Tenant
éd., Téraèdre, 2007, p. 74-84.
« Lettre et journal intime au XIX l’AIRE, n° 32, 2006, p. 15-31.
« L’Écrivain et ses pouvoirs », L’Ecriture sandienne : pratiques et
imaginaires, Brigitte Diaz éd., Presses Universitaires de Caen,
2007, p. 345-361.
« La Correspondance entre George Sand et Marie d’Agoult :
Un labyrinthe d’équivoques »,L’Épistolaire au féminin.
Correspondances de femmes XVIIIe -XXe siècles, Brigitte Diaz, éd.,
Presses Universitaires de Caen, 2006, p. 93-110.
« Des dangers de la publication : George Sand et les femmes qui
écrivent », LIRE, Lyon, 2006.
« “Ni romantique, ni mosaïque, ni frénétique” : Indiana, un roman
expérimental », George Sand, une écriture expérimentale, Presses
du Nouveau Monde, Nouvelle-Orléans, USA, 2006, p. 45-56.
« La Lettre contre le Poème. Lettres de Baudelaire à Mme Sabatier »,
Epistolaire, Revue de l’AIRE, Lettre et Poésie, n° 31, 2005, p. 119-131.

PROJETS :
Livre sur la critique des écrivains au 19 siècle à travers les correspondances.
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村上春樹

2014年07月05日 | 参考文献

Le recueil : Une curieuse digression sur les kangourous. Un éléphant qui se volatilise. Un nain diabolique qui danse. Ou encore une jeune fille « cent pour cent parfaite »... Merveilleuses trouvailles, ces dix-sept contes renouvellent le quotidien d'un éclat enchanteur et déploient, entre poésie et humour, tout l'art magistral de Murakami.

https://www.facebook.com/Haruki.Murakami.France/app_181652185223123
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ショパン・フェスティヴァル2014 ノアン

2014年06月18日 | 参考文献
Du 7 juin au 8 juillet 2014 le Nohant Festival Chopin aura pour thème

L'Italie de Chopin et George Sand.

Voir les informations détaillées sur le site du festival

Durant le festival auront lieu, les 7,8,21 et 22 juin à 11 h 45 des visites commentées Le Nohant de Chopin évoquant la vie de Frédéric Chopin à Nohant.

Tarif 7,50 €.

Réservation conseillée au 02 54 31 06 04
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"La Marquise"

2014年05月27日 | 参考文献
George Sand, "La Marquise"
Dossier par Olivier Bara.
Lecture d’image par Pierre-Olivier Douphis
Paris, Gallimard
Collection : Folioplus classiques (n° 258)
2014
144 p., 4 €
ISBN : 978-2-07-045621-5

"La Marquise"

Collection Folioplus classiques (n° 258), Gallimard
Parution : 16-01-2014
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'œuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points :

• VIE LITTÉRAIRE : Romans de comédiens au XIXe siècle
• L’ÉCRIVAIN À SA TABLE DE TRAVAIL : Du récit libertin à la nouvelle romantique
• GROUPEMENT DE TEXTES THÉMATIQUE : L'illusion théâtrale en question
• GROUPEMENT DE TEXTES STYLISTIQUE : Paroles de comédiens
• CHRONOLOGIE : George Sand et son temps
• FICHE : Des pistes pour rendre compte de sa lecture

Recommandé pour les classes de collège.
144 pages, sous couverture illustrée, 108 x 178 mm
Achevé d'imprimer : 30-12-2013
Genre : Romans et récits 
Catégorie > Sous-catégorie : Parascolaire > Collège 
Époque : XIXe siècle
ISBN : 9782070456215 - Gencode : 9782070456215 - Code distributeur : A45621

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"Le Jeu des familles dans le roman du XIXe siècle"

2014年05月23日 | 参考文献
Claudie Bernard
Publications de l’Université de Saint-Étienne
Collection « Le XIXe siècle en représentation(s) »
2014
324 p.

Résumé :

Médiation entre l’individu et la société, la famille apparaît comme un facteur essentiel tant dans la construction des egos que dans l’élaboration de l’ordre collectif. En un XIXe siècle où se modifient les normes et les pratiques de l’institution, le roman explore les règles, les enjeux, les dessous de cartes de celle-ci, et, misant sur la dynamique de la mêmeté et de l’altérité qui assure le renouvellement domestique et généalogique, en fait jouer les possibles.

Le Jeu des familles se penche d’abord, avec Balzac puis Paul Bourget, sur les nostalgies patriarcales, qui exaltent les valeurs de la filiation et de la transmission, vecteurs de la mêmeté. Il se tourne ensuite, avec Balzac, les Goncourt et Zola, vers les atouts et les handicaps du familialisme bourgeois moderne, qui privilégie les préférences individuelles et l’alliance, point d’insertion de l’« autre ». Il examine l’utopie d’une rédemption fraternitaire proposée par George Sand et Eugène Sue, qui rêvent de faire de la famille la matrice de la cohabitation des classes et de la réconciliation des sexes. Il suit enfin, chez Edmond de Goncourt, Barbey d’Aurevilly et Elémir Bourges, la décadence des lignages et des maisonnées fin de siècle, dans lesquelles se brouillent délibérément les cartes. Convoquant de nombreux textes, fictionnels et non fictionnels, cet essai montre comment le roman répercute, repense, reconfigure l’institution, et participe ainsi à sa redéfinition.

Claudie Bernard, professeur à New York University, est l’auteure du Chouan romanesque, Balzac, Barbey d’Aurevilly, Hugo (PUF, 1989), du Passé recomposé, le roman historique français du XIXe siècle (Hachette, 1996), de Penser la famille au XIXe siècle (PUSE, 2007). Elle a édité, en collaboration avec Chantal Massol et Jean-Marie Roulin, Adelphiques, sœurs et frères dans la littérature française du XIXe siècle (Kimé, 2010).
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