西尾治子 のブログ Blog Haruko Nishio:ジョルジュ・サンド George Sand

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Je t’aime... moi non plus

2012年08月24日 | サンド研究
Je t’aime... moi non plus


Je t’aime... moi non plus
24-08-2012

Sylvie Verheyde de passage jeudi à Marseille. Photo ROBERT TERZIAN
Sylvie Verheyde de passage jeudi à Marseille. Photo ROBERT TERZIAN
La réalisatrice Sylvie Verheyde était jeudi aux Variétés pour présenter son adaptation du roman de Musset « Confession d’un enfant du siècle ». Dans le rôle phare, la rock star Peter Doherty.

Confession d’un enfant du siècle est l’unique roman écrit par Alfred de Musset. Autobiographique, malgré les prénoms modifiés des personnages (Octave et Brigitte), l’oeuvre relate - entre autres - la relation tourmentée du dramaturge avec George Sand, de leur amitié à leur passion déchirante qui finira par les séparer. Une vision du romantisme si cher au XIXe siècle, sur laquelle revient la cinéaste Sylvie Verheyde, tout en offrant le rôle titre à un autre poète contemporain : le bad boy anglais Peter Doherty.
Aussi connu pour ses qualités de chanteur et de musicien que pour son addiction à la drogue dure, l’ex-leader des Libertines fait preuve sur l’écran d’une grande sobriété. Loin de tout effet pop, Confession d’un enfant du siècle emprunte donc davantage à la littérature et s’inscrit dans la tradition de films en costumes. A cette exception près que Sylvie Verheyde ne cherche pas le lyrisme, la fresque ou la débauche à outrance. L’intime est au coeur du propos.


Fidèle à l’esprit de Musset


Les défauts volontaires de mise au point et une image brumeuse renforcent l’incertitude amoureuse qui lie le couple formé par Peter Doherty et Charlotte Gainsbourg. Pris dans cette succession de scènes façon « Je t’aime... moi non plus », leurs sentiments sont sans arrêt remis en cause par l’autre. Sur la pellicule, cela se manifeste par des scènes répétitives, peu profondes et qui finissent par lasser le spectateur. Certes, Sylvie Verheyde reste fidèle à l’esprit de Musset mais pendant deux heures son intrigue avance trop peu. Idem pour l’évolution d’Octave, en permanence indécis et qui n’arrive pas à mûrir : il n’est qu’un enfant et finira par le reconnaître.
Autre fait marquant, l’absence totale de relation de ces auteurs avec leur métier, pourtant exutoire. Le fait de vouloir démontrer que la thématique est contemporaine et universelle : par la présence de Peter Doherty donc et le choix de tourner dans la langue de Shakespeare - décalage assuré vu que le film traite d’un homme de lettres français- font que le film ne sait pas où se situer et manque cruellement de caractère. Passé la curiosité de l’adaptation et du casting, on reste donc sur sa faim.


Cédric COPPOLA


Sortie du film le 29 août.
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