西尾治子 のブログ Blog Haruko Nishio:ジョルジュ・サンド George Sand

日本G・サンド研究会・仏文学/女性文学/ジェンダー研究
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Colloque APLAQA 2012

2011年06月21日 | シンポジウム
Colloque APLAQA 2012 : Reflets de villes dans les litteratures quebecoise et acadienne contemporaines
Appel a contribution
Information publiee le lundi 9 mai 2011 par Dominique Vaugeois (source : Anne-Yvonne Julien)
Date limite : 30 septembre 2011

Le Colloque annuel de l' APLAQA

Association des Professeurs des Litteratures Acadiennes et Quebecoises de l'Atlantique se tiendra pour la premiere fois depuis sa creation en 1991, hors du Canada, de l'autre cote de l'Atlantique, en juin 2012 a l'Universite de Poitiers.

L' IEAQ (l'Institut d'Etudes Acadiennes et Quebecoises) et le laboratoire FORELL (Formes et Representations en Litterature et Linguistique) qui co-organisent cet evenement sont tout particulierement reconnaissants envers l'APLAQA qui a accepte leur invitation.

Colloque APLAQA 2012
Universite de Poitiers, France 28, 29, 30 juin 2012

REFLETS de VILLES dans les Litteratures quebecoise et acadienne
contemporaines

≪ La ville ≫ habite la litterature contemporaine quebecoise ou acadienne des annees cinquante a aujourd'hui, tous genres confondus. Au debut des annees cinquante, l'espace urbain est souvent sollicite dans le roman comme toile de fond pour evoquer la detresse d'un monde ou les modeles anciens sont caducs (Andre Langevin, Poussiere sur la ville, 1953), ou pour enoncer des volontes diverses de renouvellement politique (experiences de la Revue Cite libre) ; dans les annees soixante, elle se propose comme l'espace-support d'une reflexion socio-culturelle militante autour de la Revue Parti-Pris (La Ville inhumaine (1964) de Laurent Girouard), sur arriere-plan d'humiliation des francophones. Mais la ville peut aussi se faire espace dramatise du reveil des classes populaires quebecoises (Pieces de Michel Tremblay accueillantes au joual dans la langue litteraire), puis dans les annees quatre-vingt, le lieu d'une hypothetique americanite du Quebec et, enfin dans ces trente dernieres annees, le vecteur du retour a une litterature du sujet en milieu urbain (Les Aurores Montreales (1996) de Monique Proulx ou Moncton Mantra (1997) de Gerald Leblanc).

Toutefois, des figurations souvent contradictoires des zones urbaines viennent, dans les deux litteratures, travailler de l'interieur cette trame d'ensemble. Dans un contexte ou les modes d'occupation du territoire ont beaucoup evolue, avec l'etalement urbain, l'apparition de nouveaux quartiers, le phenomene de la ≪gentrification≫, les fusions municipales, on a vu se developper un nouveau rapport a la ville (pour ne pas dire aux villes) et a l'urbanite. Comment des lors s'est exprimee cette evolution de l'etre-au-monde urbain dans les oeuvres litteraires du Quebec et d'Acadie ? La ville fait-elle paysage, au sens esthetique du terme ou est-elle promise a la representation fragmentaire ou clivee d'un espace percu comme foncierement destructure ? La symbolique de l'enfer urbain, nee a la fin du XIXe siecle en plein essor de l'industrialisation, est-elle encore pertinente a l'heure des mutations sociales des dernieres decennies ? Spleen baudelairien de ≪ rodeurs ≫ citadins ou reves de villes rimbaldiens sont-ils repris en charge par les poetes a l'heure des grandes inquietudes contemporaines, de la mondialisation et de l'effondrement de certains modeles occidentaux (dessins, photomontages et poemes d'Hermenegilde Chiasson (Vous, 1991, Miniatures, 1995) ? Quelle part la fiction urbaine concede-t-elle encore a l'onirique, au mythique, voire a l'utopique ? Invitation ici a convoquer les liens

entre litteratures, arts plastiques, photographiques ou cinematographiques qui ont souvent donne des elans inedits dans les dernieres decennies a la pensee meme de la ville et a ses traces scripturales.

Il importera aussi de (re)situer la question des configurations urbaines dans le rapport que ces dernieres entretiennent avec d'autres espaces, campagne ou encore banlieue. L'histoire de la litterature quebecoise nous montre que ces espaces sont souvent etroitement relies, depuis L'Influence d'un livre (1837) et La Terre paternelle (1844), qui s'averent programmatiques a cet egard. Une telle interconnexion des lieux est-elle constitutive de la culture quebecoise et meme acadienne ? Opportunes egalement seraient des comparaisons entre les litteratures quebecoise et acadienne autour de la mise en lumiere des archives de la memoire collective.

Et comment ne pas faire rebondir le debat sur des questions plus amples : Moncton, ville majoritairement anglophone, devenue LA ville de la communaute acadienne, entreprise encore inachevee, mais incidemment decisive, sur la metamorphose identitaire. Montreal comme ville coloniale puis comme metropole postcoloniale et pole multiculturel, au filtre des Litteratures migrantes (Marco Micone, Gens du silence (1982) ; Ying Cheng, Les Lettres chinoises (1992) ; Abla Fahroud, Splendide solitude (2001)…).

Nous nous efforcerons aussi de tisser des liens entre representations urbaines dans les litteratures francophones et francaises, en eclairant harmoniques, dissonances ou echos potentiels de questionnements qu'on y peut deceler (par exemple Butor, Robbe-Grillet, Sollers, Le Clezio, Modiano, Echenoz, Annie Ernaux, Guillevic, Roubaud, Reda…). Et nous en esperons un echange riche permettant de diversifier et de renouveler les prises critiques et meme les outils d'analyse sur un corpus souhaite tout a la fois coherent, ouvert et fertile.

Domaine couvert :
Etudes comparees entre Litteratures acadienne/quebecoise/franco-ontarienne/ouest canadien/francaise/francophones
コメント
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