ソシアビリテ:「結び付き・関わり」
『ソシアビリテと権力の社会史』2011/12/21 紀伊國屋書店
二宮 宏之 著 , 福井 憲彦 編集委員 , 林田 伸一 編集委員 , 工藤 光一 編集委員
人と人との結びあい=ソシアビリテから社会全体をとらえなおす.著者の歴史学の核心をなす重要論考を収載/フランス史と歴史学方法論への深い洞察にもとづき著者が提唱したのは,家族や村,民族や国家といった多様な事象を,人と人との結びあい=ソシアビリテとして大きくとらえなおす歴史学であった.「参照系としてのからだとこころ」「フランス絶対王政の統治構造」をはじめとする重要論考,「ヴェルニケ図の世界」などの単行本未収論考を収載.
2014/09/13 ソシアビリテとマリアンヌ:19世紀フランス史の巨匠モーリス・アギュロンとは? アギュロンの博論は1966年、「南仏的なる社会的結合関係(La Sociabilité méridionale)」という表題で出版された。人間同士が結びあう社交関係のあり方を意味する「ソシアビリテ(社会的結合関係)」という概念を歴史学に導入した記念碑的なこの論文で、アギュロンはアンシャン・レジーム下の南仏における悔悛苦行兄弟団とフリーメイソンという代表的なアソシアシオン(自発的社交結社)の活動を検討した。
繋がりの社会性 / 秩序の社会性;対義語
つながりの社会性(つながりのしゃかいせい)とは、社会学者の北田暁大が導入した用語で、自己充足的・形式主義的なコミュニケーション作法のことである。
例:携帯 ブログの炎上 SNS:ツイッターFB 社会運動 コンテンツでの例
ハーバート・サイモンが導入した概念で、人間の情報処理能力の限界のこと。批評家の東浩紀によれば、情報化社会の到来によって認知限界を超えた膨大な量の情報を前にしたときその不安から逆説的につながりの社会性が浮上すると解釈できる[55]
Sens 1
La sociabilité est un terme désignant l'aptitude d'une personne ou d'ungroupe à évoluer de façon adaptée dans la société ou au milieu d'unensemble d'individus.
La spécificité française de la construction sociologique du concept de sociabilité Carole Anne Rivière Dans Réseaux 2004/1 (n° 123), pages 207 à 231 https://www.cairn.info/revue-reseaux1-2004-1-page-207.htm?contenu=resume
Le concept de sociabilité, bien installé aujourd’hui comme objet d’analyse sociologique des formes sociales de relations aux autres, est pourtant d’un usage relativement récent. Empruntant aux traditions anglo-saxonnes ses présupposés théoriques et méthodologiques, il perpétue néanmoins une conception spécifiquement française d’analyse des faits sociaux. L’étude des conditions historiques de son apparition permet de retracer à travers son emploi initial par Simmel, puis celui de Gurvitch dans un sens paradoxalement opposé, le cheminement complexe qu’il suivra pour s’imposer en France. Introduit dans le cadre de la sociologie du loisir au début des années 70 dans la continuité des interrogations sur les modèles d’analyse possible de la société française en dehors des interprétations fondées sur un déterminisme du social par l’économie, il s’enrichit à partir du mili eu des années 80 des courants d’analyse nord américains connus sous le nom d’analyse de réseaux.
Son usage général en sociologie est pourtant relativement récent et spécifiquement français. Au regard des conditions de l’apparition du mot dans la langue française, rien ne le prédestinait à franchir les bornes de sa définition initiale [3][3]AGHULON, 1977.. Admis dans le dictionnaire de l’Académie française en 1798 [4][4]En retard sur l’usage, le Dictionnaire de l’Académie Française…, on lui reconnaît alors un sens général : celui d’aptitude de l’espèce humaine à vivre en société, et un sens étroit, relevant d’une définition psychologique qui s’imposera comme sens commun : celui d’aptitude de l’individu à fréquenter agréablement ses semblables, opposant l’enfant sociable à l’enfant timide.
3Généralisée par les historiens comme catégorie reconnue dans les sciences sociales au début des années 1970 à la suite d’E. Le Roy Ladurie et M. Agulhon, qui frappés par l’
emploi de cette notion chez un de leur confrère archéologue et folkloriste pour exprimer l’idée d’un « tempérament régional » en Provence résultant des rapports sociaux de ses habitants [5][5]BENOIT, 1949., la sociabilité est redéfinie alors comme « aptitude générale d’une population à vivre intensément ses relations publiques [6][6]AGHULON 1977. ».
4Dans sa définition la plus achevée, la sociabilité désigne aujourd’hui en sociologie, « l’ensemble des relations qu’un individu entretient avec d’autres compte tenu de la forme que prennent ces relations [7][7]FORSE, 1991. ».
FORSE Michel, « La fréquence des relations de sociabilité : typologie et évolution », L'Année Sociologique, 1993, pp. 189-212.
La sociabilité comme expression du loisir relationnel
La sociabilité comme réseau de relations
L’intérêt qui est porté à cette notion qui constitue le noyau central des propositions d’investigations empiriques qui sont faites à ce moment, réside dans ce qu’elle opère un déplacement de l’observation sociologique vers les relations sociales. Jusqu’alors, la notion de réseau, essentiellement utilisée par les ethnologues n’avait qu’une valeur opérationnelle pour étudier l’étendue de la parentèle.
la plupart des mouvements littéraires du xixe siècle auront ainsi pour habitacle un ou plusieurs cénacles : ceux de Deschamps, Delécluze, Nodier, Hugo, Vigny, et Borel sont habités par le romantisme ; celui de Courbet par le Réalisme ; ceux de Mendès, Ricard, Lemerre et Leconte de Lisle par le Parnasse ; ceux de Zola, Daudet, et Goncourt, par le naturalisme ; ceux enfin de Mallarmé et Heredia par le symbolisme.
le cercle est défini par Agulhon comme une « association d’hommes organisés pour pratiquer en commun une activité désintéressée (non lucrative), ou même pour vivre en commun la non-activité ou loisir » (Agulhon, 1977, p. 17).
Contestant la traditionnelle séparation entre l’économique, le social et le mental, alors dominant dans les travaux d’histoire sociale, Maurice Agulhon associe de façon inédite l’histoire individuelle (les mœurs), l’histoire de la vie collective et l’histoire des institutions. Ainsi s’explique sa triple influence sur l’histoire des mentalités (qu’il définit comme une « histoire des faits sociaux de masse »), des intellectuels et des phénomènes culturels.
À la suite d’Agulhon, Roger Chartier a reconstitué dans Les origines culturelles de la Révolution française les diverses formes de sociabilité à l’œuvre dans « l’espace public » (Habermas), aussi bien celles à vocation politique (clubs, sociétés, loges maçonniques, cabarets) que celles à vocation culturelle (salon, académie).
Dans le sillage de Gustave Lanson, l’histoire littéraire traditionnelle s’est beaucoup intéressée aux groupes littéraires, aux institutions et à la circulation des œuvres, sans jamais toutefois parvenir à énoncer une formulation conceptuelle stable, à tout le moins cohérente, de la sociabilité.
Dans le meilleur des cas, ces historiens ont pris en compte
- Le lieude sociabilité (intérieur ou extérieur, public, semi-public ou privé, sédentaire ou itinérant)
- La naturedu groupement (soumis à une admission libre, par cooptation ou par élection, à une hiérarchie ou à une égalité de droit ou de fait entre les participants, homogène professionnellement, socialement et sexuellement)
- L’organisation des réunions (rares ou fréquentes, régulières ou irrégulières, disposant ou non d’un règlement intérieur, supposant ou non une multiplicité d’activités comme le jeu, le repas, la danse ou le spectacle)
4.Le statut et la fonction de la forme de sociabilité considérée (adoption éventuelle d’une raison sociale, rattachement à un mouvement littéraire ou artistique, etc.).
Journal des Goncourt, t. I, 1851-1857, édition critique publiée sous la direction de Jean-Louis Cabanès, Paris, Champion, 2005. Depuis la date de cet entretien, réalisé en janvier 2008, a paru, sous la direction de Jean-Louis Cabanès le Journal des Goncourt, tome II, 1858-1860 (Paris, Champion, 2008).
Edmond et Jules de Goncourt, Journal des Goncourt, tome 1 : 1851-1857. Édition critique publiée sous la direction de Jean-Louis Cabanes, Paris, Champion, 2005 [compte-rendu]
https://www.persee.fr/doc/cejdg_1243-8170_2005_num_1_12_1115_t1_0197_0000_1
Le Grenier d'Edmond de Goncourt : une forme particulière de sociabilité ? [article] Joëlle Bonnin-Ponnier
Cahiers Edmond et Jules de Goncourt Année 2012 19 pp. 113-128 https://www.persee.fr/doc/cejdg_1243-8170_2012_num_1_19_1075