19世紀の女性作家と編集者に関し、次のように興味深い論考があります。サンドについても言及しています。ご参考までに。
Les femmes auteurs et leurs éditeurs au XIXe siècle : un long combat pour la reconnaissance de leurs droits d’écrivains
Existe-t-il, au XIXe siècle, un statut de la femme-écrivain, pour ne pas dire de l’auteure ou de l’écrivaine, termes évidemment anachroniques à une époque où, pour se faire connaître et reconnaître, tant d’entre elles utilisent des pseudonymes masculins ? De George Sand à André Léo, des années 1830 à la Belle Époque, la position de la femme de lettres dans la société est-elle radicalement différente de celle de son homologue du sexe opposé ? À lire le Journal des Goncourt ou tant de diatribes répandues un peu partout, la réponse est évidente. Concurrente déloyale pour les uns, bas-bleu pour les autres, la femme qui entend vivre de sa plume provoque des réactions caractéristiques d’un refus ou d’un rejet massif. Malgré l’attitude d’un Flaubert considérant George Sand comme sa camarade ou d’un Hugo encourageant celles qui s’adressent à lui à persévérer dans leur volonté de produire une œuvre, le siècle vit mal l’arrivée massive d’un nouveau contingent d’écrivains dans l’arène littéraire. La Société des Gens de lettres et celle des Auteurs dramatiques sont prêtes à admettre quelques consœurs dans leur sein mais à condition qu’un numerus clausus implicite en limite singulièrement le nombre.
http://www.cairn.info/revue-historique-2006-2-page-313.htm
Revue historique
2006/2 (n° 638)
192 pages
Editeur
P.U.F.
I.S.B.N. 9782130556053
DOI 10.3917/rhis.062.0313
Les femmes auteurs et leurs éditeurs au XIXe siècle : un long combat pour la reconnaissance de leurs droits d’écrivains
Existe-t-il, au XIXe siècle, un statut de la femme-écrivain, pour ne pas dire de l’auteure ou de l’écrivaine, termes évidemment anachroniques à une époque où, pour se faire connaître et reconnaître, tant d’entre elles utilisent des pseudonymes masculins ? De George Sand à André Léo, des années 1830 à la Belle Époque, la position de la femme de lettres dans la société est-elle radicalement différente de celle de son homologue du sexe opposé ? À lire le Journal des Goncourt ou tant de diatribes répandues un peu partout, la réponse est évidente. Concurrente déloyale pour les uns, bas-bleu pour les autres, la femme qui entend vivre de sa plume provoque des réactions caractéristiques d’un refus ou d’un rejet massif. Malgré l’attitude d’un Flaubert considérant George Sand comme sa camarade ou d’un Hugo encourageant celles qui s’adressent à lui à persévérer dans leur volonté de produire une œuvre, le siècle vit mal l’arrivée massive d’un nouveau contingent d’écrivains dans l’arène littéraire. La Société des Gens de lettres et celle des Auteurs dramatiques sont prêtes à admettre quelques consœurs dans leur sein mais à condition qu’un numerus clausus implicite en limite singulièrement le nombre.
http://www.cairn.info/revue-historique-2006-2-page-313.htm
Revue historique
2006/2 (n° 638)
192 pages
Editeur
P.U.F.
I.S.B.N. 9782130556053
DOI 10.3917/rhis.062.0313