西尾治子 のブログ Blog Haruko Nishio:ジョルジュ・サンド George Sand

日本G・サンド研究会・仏文学/女性文学/ジェンダー研究
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GIRS

2010年06月29日 | 十九世紀の文学
Nicole MOZET先生からのお知らせです。

<新サイト誕生のお知らせ>
http://balzac.cerilac.univ-paris-diderot.fr/index.html
Comme promis, Aude Déruelle a conçu et élaboré un site consacré aux activités du Groupe International de Recherches Balzaciennes, rattaché au site de la composante « Littérature et civilisation du XIXe siècle de l’Université Paris Diderot-Paris 7 » à laquelle le GIRB est rattaché depuis 2009 (à l’intérieur de l’équipe de recherche de l’UFR ∫Enbsp;Lettres, Arts, Cinéma » : CERILAC). Qu’elle en soit remerciée, ainsi que tous ceux qui l’ont aidée : Guy Rosa, responsable du site de la composante « Littérature et civilisation du XIXe siècle », Claude Millet, responsable de cette composante, Ségolène Liger, responsable de la Bibliothèque Jacques Seebacher, Nathalie Piégay-Gros, responsable de CERILAC et Christophe Bonnet, ingénieur d'études à la direction des systèmes d'informations de l’université Paris Diderot.

<Séminaire Balzac de l’Université Diderotのお知らせ>
Balzac 1831-1833
Séminaire Balzac de l’Université Diderot - Paris 7-
Année universitaire 2010-2011
(5 séances le samedi après-midi, selon un calendrier en cours + une journée d’études en juin 2011 à la Maison de Balzac)

Sur une période différente, ce cadrage renoue avec le geste déjà fait par deux entreprises du GIRB : le colloque organisé à Paris 8, sur « Le moment de La Comédie humaine » (PU de Vincennes, 1996) puis par Balzac avant Balzac (Pirot, 2006). Il s’agit donc de donner d’un moment de l’écriture balzacienne une vision précise, tenant compte de la diversité des entreprises et de l’entrecroisement des trajectoires : non seulement des romans, mais de l’ensemble de la production balzacienne en ses divers supports.
Il s’agit là d’une coupe de l’activité balzacienne particulièrement féconde, d’intense production et d’intenses commencements. Balzac lance de multiples entreprises, essaye divers genres, divers ethos, diverses identités, a recours à des adjuvants auctoriaux (Chasles, Davin), dialogue avec la critique, souvent hostile, en est déjà à projeter ses œuvres complètes, à les structurer, comme en témoignera la lettre à Mme Hanska d’octobre 1834.
Études sociales, Études philosophiques, Études analytiques, les trois fusées porteuses sont déjà en activité, dans une convergence rentable. Bientôt les « Introductions » de Davin (novembre 1834-avril 1835) vont être requises de donner une image synthétique de l’œuvre, conforme à l’idéologie balzacienne du roman, mais aussi de l’auteur et de la littérature. Car c’est bien là un autre trait caractéristique de l’activité balzacienne : Balzac fait, mais aussi dit qu’il fait, construit sa propre geste, tout en servant de laboratoire critique à sa création, en rapport dialogique avec la critique et ses lecteurs. Il fait et commente ce qu’il fait, par des écrits journalistiques et des préfaces, essentiels à ce moment de sa trajectoire.
C’est le moment où, après le « tournant de 1830 » (R. Chollet), Balzac se consacre principalement à l’écriture de fiction. Mais forte est l’empreinte laissée par l’expérience du journalisme. Pour une part, la sensibilité de Balzac au social et à « l’homme social » vient de là. Sensibilité qu’on retrouve à même époque chez d’autres écrivains journalistes : Janin, Nodier, le Musset des Revues fantastiques (1831).
L’activité de presse reste essentielle : lettre à Charles Nodier (1832), articles carlistes la même année, synthèse sur « l’état de la littérature » (1833), « Lettre aux écrivains français » (1834). Mais c’est aussi le format journalistique qui permet ces merveilles transgenres que sont le « Voyage de Paris à Java » (1832), les « Fragments d’un roman publiés sous l’Empire par un auteur inconnu » (1833), les « Aventures administratives d’une idée heureuse » (1834).
Balzac journaliste, Balzac politique, Balzac critique, mais aussi Balzac analytique, Balzac « panoramiste », Balzac drolatique, tous ces Balzac se trament ensemble : ce qui nous invitera à revenir sur des cadrages théoriques que nous avons déjà pratiqués, en resserrant la fourchette sur une période particulièrement intense.
Dans la symphonie rossinienne qu’est la création balzacienne en ces années-là, une place est aussi à faire à la correspondance, parce qu’elle offre une chronologie millésimée des projets, des entreprises, des humeurs, des utopies, mais aussi parce qu’elle fait apercevoir quelle est la sphère de diffusion de la production balzacienne : sphère restreinte vue de cet observatoire, à comparer avec la sphère élargie que représente le rapport de Balzac avec la critique – ses lecteurs inconnus faisant le lien entre ces deux univers.
Le projet serait de ne pas s’en tenir au Balzac romancier, ni même au Balzac producteur, mais de prendre en considération aussi la réception, et le dialogue qui s’en suit ; de ne pas s’en tenir non plus au seul Balzac, mais de le replacer dans le concert de cette « génération de 1830 » à laquelle nous venons de consacrer un numéro de Romantisme » (« Génération Musset », 2010-1). « Balzac et Cie » donc, étant entendu que la compagnie est nombreuse et qu’elle appartient à divers « mondes » : romanesque, journalistique, politique, éditorial.
De même, il conviendrait d’avoir un œil sur l’influence de Balzac, cet inséminateur, sur sa génération : dans le concert du « désenchantement » d’après Juillet 1830, dont il devient l’un des chefs d’orchestre. En d’autres termes, de mieux mesurer son action-réaction dans le « champ littéraire » ― dont il est un excellent analyste : une sorte de Bourdieu déjà, quand il regarde les « révolutions » de la littérature, celles de la lecture ou celles de la librairie.

Contact : joseluisdiaz@free.fr

Responsable : José-Luis Diaz
Université Paris-Diderot- Paris 7
Site des Grands Moulins
5-7, rue Thomas Mann,
75013-Paris
Bibliothèque Jacques Seebacher,
Bât A, 2e étage



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