ああ 思念のはての慰めよ
神々の静けさへのひたすらな凝視よ
加藤先生のことを思い出して、辻邦生の「海辺の墓地から」が急に見たくなった。
加藤先生と辻邦生はともに東大出身で立教大学の教授となって、加藤先生から
辻邦生の研究室の話しをお聞きしたこともあった。
今開いても、あの頃と同じ輝きを持ってというかそれ以上の輝きを持っているようなそんな気がする。
たまたま宮崎駿が風立ちぬを作って堀辰夫の詩の原文であるポール・ヴァレリーがまた
思い出されているということでまた注目をされているとのことでした。
私の「海辺の墓地から」には1974年と裏表紙に手書きで書いてあった。
もう40年前のことだ。学生時代に読んだと思っていたが卒業してからのことだったのね。
ヴァレリーの詩も辻邦生のエッセイも素晴らしい。
「確かに生は不確かな、移ろい易さの中に置かれている。しかしそれをかかるものとして認め、
引きうけるのは私たちの思念にほかならず、私たちの凝固しがちな、書斎臭い、分析的な思考に対して、
それに爽やかな風を吹きこみ、花の香りや、空の青さをもたらすのは、まがうかたない<生>そのものなのだ」
たまたま私の自己紹介のところに好きなこの詩の一部を入れています。
寄せては返す波のイメージが好きです。
Le Cimetière Marin
Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
白い鳩たちの歩む静かな屋根よ
黒松のあいだ、墓石のあいだに鼓動して
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
真夏の輝きが炎でつくる海
海よ 海よ よみがえりて止まぬ海よ
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux!
ああ 思念のはての慰めよ
神々の静けさへのひたすらな凝視よ
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! . . . Édifice dans l'âme,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!
Temple du Temps, qu'un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain.
Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l'âme consumée
Le changement des rives en rumeur.
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m'abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir.
L'âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié!
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi! . . . Mais rendre la lumière
Suppose d'ombre une morne moitié.
O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur!
Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l'attire à cette terre osseuse?
Une étincelle y pense à mes absents.
Fermé, sacré, plein d'un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d'or, de pierre et d'arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux!
Chienne splendide, écarte l'idolâtre!
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux!
Ici venu, l'avenir est paresse.
L'insecte net gratte la sécheresse;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l'air
A je ne sais quelle sévère essence . . .
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
Et l'amertume est douce, et l'esprit clair.
Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.
Tu n'as que moi pour contenir tes craintes!
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant! . . .
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.
Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs!
Où sont des morts les phrases familières,
L'art personnel, les âmes singulières?
La larve file où se formaient les pleurs.
Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu!
Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse?
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi!
Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse!
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel!
Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N'est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas!
Amour, peut-être, ou de moi-même haine?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir!
Qu'importe! Il voit, il veut, il songe, il touche!
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d'appartenir!
Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil . . . Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!
Non, non! . . . Debout! Dans l'ère successive!
Brisez, mon corps, cette forme pensive!
Buvez, mon sein, la naissance du vent!
否、否・・・・立て、相つぐ時代の中に
わが肉体よ、この思念の形を打ち砕け
わが胸よ、風の生誕を飲みつくせ
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme . . . O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant.
Oui! grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil
Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
風がたつ・・・いまこそ生きようとしなければならぬ
はるばると吹く風は私の書物を開き、また閉ざす
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
くだける波は岩からはねかかる、
ああ、飛び去れよ、まばゆい書物の頁よ
Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!
Paul Valery
海辺の墓地の和訳は
Kunio Monji さんのが
ナチュラルかなと思いました。たぶん私は鈴木信太郎の訳で昔読んだのだろうと思いました。
辻邦生が訳を出してくれていたらよかったのに。他堀口大学等の訳がありますがみつけるのは大変そうです。
辻氏の翻訳があるかどうかネットでずいぶん調べましたが見つかりませんでした。
その代わりにヴァレリーや辻邦生のことが描かれたブログにたくさん会いました。
モンモのコラムワールドでは辻邦生の旅立ちとご自身の旅立ちに
思いを重ねていました。
私も今またこの本に出会い、大切なことを思い出し、確認して人生の最後の時期を過ごすことができればと
思っています。この詩は新生のイメージですね
幸福についてという章で辻邦生は書いています。
―-「人間らしい感情」とはユーモアであり、やさしさであり、他人のことを真剣に考えうる愛情であり、空の青さを
しみじみ幸福と感じられる静かな心である。
ポール・ヴァレリーと辻邦生、両方をさらに深めて読んでいきたくなりました。