MAURICE LEBLANC
≪813≫
LA DOUBLE VIE D'ARSÈNE LUPIN
LES TROIS CRIMES D'ARSÈNE LUPIN
モーリス・ルブランの「アルセーヌ・ルパン」シリーズの一つ、『813』長
編小説。小学生の時『813の秘密』という題だったと思うけれど、たまたま
家にあって、面白くて妹に読んできかせた記憶がある。あれは子供用に書き換
えられてたのかなあ。もっと短くてスピーディな展開だったような気がする。
ルパンの変装や、813の秘密の種明かしに度肝を抜かれてしまった。
「8+1+3は12だね。12といえばほら時計盤だね・・・」
なんて推理だったと思うけれど、原作ではそこのところ、どう書かれているか
なあ。そこまでたどり着けるかなあ。
第一部『ルパンの二重生活』の最初の章から書き写しています。ここまではル
パン本人はまだ登場してないと思うけれど、変装の名人だからどうなんだろ。
PREMIÈRE PARTIE
LA DOUBLE VIE
D'ARSÈNE LUPIN
LE MASSAGE
1
M.KESSELBACH s'arrêta net au seuil du salon, prit le
bras de son secrétaire, et murmura d'une voix in-
quiète:
≪Chapman, on a encore pénétré ici.
―Voyons, voyons, monsieur, protesta le secrétaire,
vous venez vous-même d'ouvrir la porte de l'anti-
chambre, et, pendant que nous déjeunions au restau-
rant, la clef n'a pas quitté votre poche.
―Chapman, on a encore pénétré ici≫, répéta
M.Kesselbach.
Il montra un sac de voyage qui se trouvait sur la
cheminée.
≪Tenez, la preuve est faite. Ce sac était fermé. Il
ne l'est plus.≫
Chapman objecta:
≪Etes-vous bien sûr de l'avoir fermé, monsieur?
D'ailleurs, ce sac ne contient que des bibelots sans
valeur, des objets de toilette...
―Il ne contient que cela parce que j'en ai retiré
mon portefeuille avant de sortir, par précaution...sans
quoi... Non, je vous le dis, Chapman, on a pénétré
ici pendant que nous déjeunions.≫
Au mur, il y avait un appareil téléphonique. Il
décrocha le récepteur.
≪Allô... C'est pour M. Kesselbach... l'appartement
415... C'est cela... mademoiselle, veuillez demander la
Préfecture de police... Service de la Sûreté... Vous
n'avez pas besoin du numéro, n'est-ce pas? Bien... mer-
ci... J'attends à l'appareil.≫
Une minute après, il reprenait:
≪Allô? allô? Je voudrais dire quelques mots à
M. Lenormand, le chef de la Sûreté. C'est de la part
de M. Kesselbach... Allô? Mais oui, M. le chef de la
Sûreté sait de quoi il s'agit. C'est avec son autorisation
que je téléphone... Ah! il n'est pas là... A qui ai-je
l'honneur de parler? M. Gourel, inspecteur de police...
Mais il me semble, monsieur Gourel, que vous assis-
tiez, hier, à mon entrevue avec M. Lenormand... Eh
bien, monsieur, le même fait s'est reproduit aujour-
d'hui. On a pénétré dans l'appartement que j'occupe.
Et si vous veniez dès maintenant, vous pourriez peut-
être découvrir, d'après les indices... D'ici une heure ou
deux? Parfaitement. Vous n'aurez qu'à vous faire in-
diquer l'appartement 415. Encore une fois, merci!≫
De passage à Paris, Rudolf Kesselbach, le roi du
diamant, comme on l'appelait ― ou, selon son autre
surnom, le Maître du Cap ―, le multimillionnaire
Rudolf Kesselbach (on estimait sa fortune à plus de
cent millions), occupait depuis une semaine, au qua-
trième étage du Palace Hôtel, l'appartement 415, com-
posé de trois pièces, dont les deux plus grandes à
droite, le salon et la chambre principale, avaient vue
sur l'avenue, et dont l'autre, à gauche, qui servait au
secrétaire Chapman, prenait jour sur la rue de Judée.
A la suite de cette chambre, cinq pièces étaient
retenues pour Mme Kesselbach, qui devait quitter
Monte-Carlo, où elle se trouvait actuellement, et re-
joindre son mari au premier signal de celui-ci.
(―Poche)
≪813≫
LA DOUBLE VIE D'ARSÈNE LUPIN
LES TROIS CRIMES D'ARSÈNE LUPIN
モーリス・ルブランの「アルセーヌ・ルパン」シリーズの一つ、『813』長
編小説。小学生の時『813の秘密』という題だったと思うけれど、たまたま
家にあって、面白くて妹に読んできかせた記憶がある。あれは子供用に書き換
えられてたのかなあ。もっと短くてスピーディな展開だったような気がする。
ルパンの変装や、813の秘密の種明かしに度肝を抜かれてしまった。
「8+1+3は12だね。12といえばほら時計盤だね・・・」
なんて推理だったと思うけれど、原作ではそこのところ、どう書かれているか
なあ。そこまでたどり着けるかなあ。
第一部『ルパンの二重生活』の最初の章から書き写しています。ここまではル
パン本人はまだ登場してないと思うけれど、変装の名人だからどうなんだろ。
PREMIÈRE PARTIE
LA DOUBLE VIE
D'ARSÈNE LUPIN
LE MASSAGE
1
M.KESSELBACH s'arrêta net au seuil du salon, prit le
bras de son secrétaire, et murmura d'une voix in-
quiète:
≪Chapman, on a encore pénétré ici.
―Voyons, voyons, monsieur, protesta le secrétaire,
vous venez vous-même d'ouvrir la porte de l'anti-
chambre, et, pendant que nous déjeunions au restau-
rant, la clef n'a pas quitté votre poche.
―Chapman, on a encore pénétré ici≫, répéta
M.Kesselbach.
Il montra un sac de voyage qui se trouvait sur la
cheminée.
≪Tenez, la preuve est faite. Ce sac était fermé. Il
ne l'est plus.≫
Chapman objecta:
≪Etes-vous bien sûr de l'avoir fermé, monsieur?
D'ailleurs, ce sac ne contient que des bibelots sans
valeur, des objets de toilette...
―Il ne contient que cela parce que j'en ai retiré
mon portefeuille avant de sortir, par précaution...sans
quoi... Non, je vous le dis, Chapman, on a pénétré
ici pendant que nous déjeunions.≫
Au mur, il y avait un appareil téléphonique. Il
décrocha le récepteur.
≪Allô... C'est pour M. Kesselbach... l'appartement
415... C'est cela... mademoiselle, veuillez demander la
Préfecture de police... Service de la Sûreté... Vous
n'avez pas besoin du numéro, n'est-ce pas? Bien... mer-
ci... J'attends à l'appareil.≫
Une minute après, il reprenait:
≪Allô? allô? Je voudrais dire quelques mots à
M. Lenormand, le chef de la Sûreté. C'est de la part
de M. Kesselbach... Allô? Mais oui, M. le chef de la
Sûreté sait de quoi il s'agit. C'est avec son autorisation
que je téléphone... Ah! il n'est pas là... A qui ai-je
l'honneur de parler? M. Gourel, inspecteur de police...
Mais il me semble, monsieur Gourel, que vous assis-
tiez, hier, à mon entrevue avec M. Lenormand... Eh
bien, monsieur, le même fait s'est reproduit aujour-
d'hui. On a pénétré dans l'appartement que j'occupe.
Et si vous veniez dès maintenant, vous pourriez peut-
être découvrir, d'après les indices... D'ici une heure ou
deux? Parfaitement. Vous n'aurez qu'à vous faire in-
diquer l'appartement 415. Encore une fois, merci!≫
De passage à Paris, Rudolf Kesselbach, le roi du
diamant, comme on l'appelait ― ou, selon son autre
surnom, le Maître du Cap ―, le multimillionnaire
Rudolf Kesselbach (on estimait sa fortune à plus de
cent millions), occupait depuis une semaine, au qua-
trième étage du Palace Hôtel, l'appartement 415, com-
posé de trois pièces, dont les deux plus grandes à
droite, le salon et la chambre principale, avaient vue
sur l'avenue, et dont l'autre, à gauche, qui servait au
secrétaire Chapman, prenait jour sur la rue de Judée.
A la suite de cette chambre, cinq pièces étaient
retenues pour Mme Kesselbach, qui devait quitter
Monte-Carlo, où elle se trouvait actuellement, et re-
joindre son mari au premier signal de celui-ci.
(―Poche)