はじめての・・・

ブログ10年目…庭、踊り、ウォーキング、ギター、ゲーム

F.F. Le vieil homme et la mer : Ernest Hemingway

2012-02-29 06:00:00 | 仏語で遊ぼ
Le vieil homme et la mer : Ernest Hemingway

décidément adv.
―Il a fait la même erreur: décidément, il est incorrigible.

remède n.m.
―Le travail est le meilleur remède contre l'ennui.

salao (→ salado)

guignard

peut < pouvoir v.tr.
―Pouvoir et un infinitif (ou, plus rarement un pronom, un adverbe
complément), avoir la faculté, la possibilité matérielle de, être en
état de.

gamin, e n.
―Fam. Enfant ou adolescent

barque n.f.
―Nom générique désignant toutes sortes de petits bateaux: Sur la
plage, les barques des pêcheurs attendent la marée (syn.:
embarcation).

serrées < serré, e adj.(→ serrer v.tr.)
―Un tissu serré(syn.: épais).

gaffe n.f.
―Instrument composé d'un croc et d'une pointe métallique fixés au
bout d'un manche en bois, qui sert dans la marine pour accrocher,
accoster, etc.

harpon n.m.
―Instrument muni de fers recourbés et acérés, dont on se sert pour
la pêche des gros poissons et des baleines.

voile n.f.
―Pièce de toile forte attachée aux vergues d'un mât et destinée à
recevoir l'effort du vent pour faire avancer un bateau.

mât n.m.
―Dans un navire, pièce de bois verticale ou oblique, portant la
voilure, les antennes de radio, les signalisations, etc.

rapiécée < rapiécer v.tr.
―Réparer des objets d'habillement en y mettant des pièces.

repliée < replier v.tr.
―Plier une chose qui avait été dépliée.

figurait < fugurer v.tr. (→ figure n.f.)

berne n.f.
―Drapeau en berne, celui qui est roulé autour de la hampe en signe
de euil.

défaite n.f. (→ défaire v.tr.)
―Grave revers, bataille perdue: La défaite française de Waterloo
(syn.:↑déroute).

maigre adj. et n.
―(après le nom) Se dit d'une personne, d'un animal (ou des parties
de son corps) qui n'a pas de graisse, de quelqu'un qui est plus ou
moins sec.

sec, sèche adj.
―Avoir la peau sèche, les mains sèches (contr.: moite, humide), la
gorge sèche (contr.: frais).

nuque n.f.
―Partie postérieure du cou: Une nuque épaisse.

taches < tache n.f.
―Marque naturelle sur la peau de l'homme, le pelage des animaux ou
certaines parties des végétaux.

inoffensif, ive adj.
―Se dit de quelque chose qui est sans danger.

réverbération n.f. (→ réverbérer v.tr.)
―Réflexion et diffusion de la lumière, de la chaleur.

entailles < entaille n.f.
―La lame glissa sur la branche et lui fit une large entaille dans
la main.

filins < filin n.m.
―Cordage de marine.

bout n.m.
―Repousser une pierre du bout du pied.

se débattent < se débattre v.pr.
―Le pêcheur tombé dans la rivière se débattait parmi les herbes.

érosions < érosion n.f.
―Usure produite sur le relief du sol par diverses causes naturelles:
Le vent, les eaux de ruissellement sont des agents d'érosion.

désert n.m.

tandis qu' < tandis que loc.conj.
―Marque la simultanéité de deux actions.

escaladaient < escalader v.tr. (→ escalade n.f.)
―Escalader le mur pour sortir de la caserne.

talus n.m.
―Terrain en pente, situé au bord d'une route, le long d'un fossé.

tiré < tirer v.tr.
―Tirer quelqu'un, quelque chose, les amener vers soi, les entraîner
derrière soi.

veine n.f.fam.
―Chance: Avoir de la veine.

tout, e, pl. tous, toutes adj.

confiance n.f.
―Sentiment de sécurité d'une personne à l'égard de quelqu'un ou de
quelque chose (sans article dans les loc. avec avoir, perdre, donner, inspirer, etc.).

remisera < remiser v.tr. (→ remise n.f.)
―Remiser quelqu'un, leremettre à sa place (syn.fam.: rembarrer).

s'assirent < s'asseoir v.pr.
―Il s'est assis à côte du chauffeur.

se moquèrent < se moquer v.pr.
―Elle se moqua de la maladresse de son voisin (syn.: se divertir de,
railler).

toutefois adv.
―Marque une opposition très forte à ce qui vient d'être dit et joue
le rôle d'une conjonction de coordination dont la place est variable
dans la phrase (vient souvent en appui de si et de et).

firent < faire v.tr.

semblant n.m. (→ sembler v.intr.)
―Fam. Ne faire semblant de rien, feindre l'indifférence ou
l'inattention pour dissimuler ses projets.

engagèrent < engager v.tr.
―On a engagé la discussion sur une question délicate.

courtois, e adj.
―Se dit généralement d'un homme (ou de son attitude) qui se conduit
avec une politesse distinguée, une parfaite correction.

persistant, e adj. (→ persister v.intr.)
―Une fièvre persistante (syn.: continu).

rentrés < rentrer v.intr.
―Comme il pleuvait, il est rentré prendre son imperméable.

étalés < étaler v.tr.
―Il a étalé sur la table toutes les pièces de son porte-monnaie.

planches < planche n.f.
―Pièce de bois sciée, nettement plus large qu'épaisse.

vacillant < vaciller v.intr.
―Vaciller sur ses jambes (syn.: chanceler, trembler).

pêcherie n.f. (→ pêcher v.intr. et tr.)
―Lieu où l'on pêche.

frigorifique adj. (→ frigorifier v.tr.)
―Se dit d'une substance qui produit le froid, ou d'un objet dans
lequel règne un froid artificiel: Wagon frigorifique.

marché n.m.
―Lieu public, en plein air ou couvert, où des commerçants vendent
des marchandises (en particulier des denrées comestibles, des tissus,
etc.)

attrapé < attraper v.tr.
―Attraper des papillons avec un filet.

requins < requin n.m.
―Poisson de mer au corps allongé, de grande taille (de 3 à 15
mètres), très vorace (syn.: squale).

livrés < livrer v.tr.
―Livrer (une marchandise), la remettre à l'acheteur.

pend < pendre v.tr.

squales ?

croc n.m.
―Canine pointue de certains animaux: Les crocs menaçants d'un
tigre.

enlever v.tr.
―Enlever un objet, le prendre et le porter à un autre endroit, le
changer de place.

foie n.m.
―Organe contenu dans l'abdomen, annexé au tube digestif, qui
sécrète la bile et qui remplit plusieurs fonctions organiques.

couper v.tr.
―Couper une branche d'un coup de hache (syn.: détacher).

ailerons < aileron n.m. (→ aile n.f.)
―Les ailerons d'un requin, ses nageoires.

écorcher v.tr.
―Ecorcher un être vivant, le dépouiller de sa peau.

chair n.f.
―Substance qui constitue les muscles de l'homme et des animaux.

débitée < débiter v.tr.
―Débiter de la marchandise, la vendre au détail, l'écouler.

filets < filet n.m.
―Morceau d'un seul tenant de la chair d'un poisson.

saloir n.m. (→ sel n.m.) ?
(―F.F. Larousse 1976)

Soleil couchant : Osamu Dazai

2012-02-28 06:00:00 | 読書記録とか
Osamu Dazai

 Soleil
couchant
 Crépuscule
de l'aristocratie

Traduit du japonais
par Hélène de Sarbois
et G.Renondeau

太宰治の『斜陽』、仏訳にも関わらず数ページ読むだけでいきなり太宰治ワー
ルドに引き込まれます。英訳でも同様でした。
8章からなる中編小説、第1章の最初から書き写し。本当は第1章全部書き写
したいんですが、おいおい暇を見つけてね。

 Mère poussa un faible cri. Elle prenait sa soupe
dans la salle à manger.
 Je pensai que quelque chose de désagréable était
tombé dans son assiette.
 ― Un cheveu? demandai-je.
 ― Non.
 Mère porta une autre cuillerée à sa bouche
comme s'il ne s'était rien passé. Cela fait, elle
tourna la tête d'un côté, dirigea son regard vers
le cerisier en pleine floraison qui était derrière la
fenêtre de la cuisine et, la tête toujours détournée,
fit voler une autre cuillerée de soupe entre ses
lèvres. Mère a des manières de table si différentes
de celles qui sont prescrites dans les revues fémi-
nines que, pour elle, l'expression: faire voler n'est
pas une simple figure de style.
 Un jour où il avait trop bu, Naoji, mon frère
cadet, me dit: ≪Le fait qu'un être ait un titre
de noblesse ne suffit pas à faire de lui un aristo-
crate. Certains sont de grands aristocrates qui
n'ont d'autre noblesse que celle que la nature leur
a donnée et d'autres, comme nous qui n'avons que
des titres, d'autres sont plus près des parias que
des aristocrates. Iwashima, par exemple (un cama-
rade de classe de Naoji qui aimait à rappeler son
titre de comte) n'est-il pas plus vulgaire que n'im-
porte lequel des racoleurs des lieux de plaisir de
Shinjuku? Dernièrement, Sakurai (un autre
camarade d'études de Naoji, un frère cadet du
vicomte dont il fait sonner le nom), cette brute,
n'a-t-il pas mis un smoking pour assister au
mariage de son aîné? Et puis, même s'il lui fallait
mettre un smoking, ce n'était pas une raison pour
faire à table un speech en employant des expres-
sions prétentieuses; c'était à en être écœuré! Ce
genre d'affectation est une attitude ridicule, qui
n'a rien de commun avec le raffinement. C'est
exactement pourquoi, bien que les murs de l'Uni-
versité portent l'enseigne: ≪ Pension de Grande
Classe≫, la plupart des aristocrates méritent plu-
tôt d'être dénommés ≪Miséreux de Grande
Classe≫. Les vrais aristocrates ne prennent pas cet
air sot qu'affectionne Iwashima. Maman est la
seule aristocrate de notre famille. Elle en est le
vrai symbole. Elle a un ton, un maintien qu'aucun
de nous ne peut égaler.≫
(―L'imaginaire Gallimard)

Le pauvre coeur des hommes : Natsume Soseki

2012-02-27 06:00:00 | 読書記録とか
Natsume Sôseki

Le pauvre cœur
des hommes
(KOKORO)

TRADUIT DU JAPONAIS
PAR HORIGUCHI DAIGAKU
ET GEORGES BONNEAU

夏目漱石の『こゝろ』、高校の教科書で初めて読んだのかな。副教材の方だっ
たかもしれません。先生の奥さんは、先生と先生の親友とどっちが好きだった
のかなあということばかり気になってましたね。女の子の気持ちはようわから
んというのが当時の私のこころを支配してたので、そんな感想を持ったのかな。

三部からなる中編小説。第一部「先生と私」の最初、第1章?を転記します。

PREMIÈ RE PARTIE
LE MATTRE ET MOI

 Lui, toujours je l'appelais Maître : c'est pourquoi en
ce livre aussi je ne l'appellerai que Maître, sans décou-
vrir son vrai nom. Ce n'est pas tant qu'aux yeux du
monde je redouterais de le faire. Mais ce nom de
Maître est pour moi le plus naturel. Chaque fois qu'il
me souvient de lui, Maître est sur mes lèvres: aussi
bien, quand j'écris, le même nom est sous ma plume.
Recourir aux froides initiales ne me saurait venir à
l'esprit.
 Le Maître, je l'avais rencontré à Kamakura. En ce
temps-là, j'étais encore un lycéen plein de jeunesse.
C'était les vacances d'été, et un de mes amis en avait
profité pour aller aux bains de mer. Par carte, il me
demanda avec insistance de venir le rejoindre. Je
réunis quelque argent et décidai de partir. Mais j'avais
mis deux ou trois jours à réunir l'argent, et je n'étais
pas à Kamakura depuis trois jours que, subitement,
l'ami qui m'avait invité reçut de sa province un télé-
gramme le rappelant. ≪Mère malade≫, disait le téié-
gramme. Mais mon ami en doutait. Il y avait quelque
temps déjà que ses parents le poussaient, dans son pays,
à un mariage qui lui agréait mal. Au regard des usages
de ce temps-ci, il était trop jeune pour se marier.
Mais surtout, et c'était là l'important, il n'aimait pas.
Aussi, fuyant la province où il aurait dû passer ses
vacances, il était venu se reposer non loin de Tôkyô.
 Il me montra le télégramme et me demanda conseil
sur ce qu'il devait faire. A vrai dire, je ne le savais
guère. Mais si vraiment sa mère était malade, il était
moralement obligé de retourner près d'elle. Si bien
qu'enfin il se décida à partir, et que, venu exprès le
retrouver, je fus de mon côté laissé seul.
 La rentrée était lointaine encore. Je pouvais à mon

gré ou rester à Kamakura ou reparrtir pour Tôkyô.
Bref, je décidai de rester quelque temps à l'auberge.
Fils d'un richard du Chûgoku, mon ami n'était pas
gêné. Mais notre lycée était un lycée sévère, notre
jeunesse une jeunesse peu gâtée, et notre vie matérielle
était à bien peu près la même. Aussi, resté seul, je n'eus
pas à me donner la peine de changer d'auberge.
 L'auberge se trouvait en un quartier peu fréquenté
de Kamakura. Billards, ice-creams, tous ces luxes nou-
veaux, un long chemin à travers champs nous en sépa-
rait. Et si on allait en pousse, cela coûtait vingt sen.
Pourtant, de tous côtés, les villas se dressaient nom-
breuses. Et la proximité de la plage donnait à ce quar-
tier, pour les baigneurs, une situation privilégiée.
 Chaque jour, j'allais à la mer. Entre de vieux
chaumes noircis de fumée, je descendais vers la plage.
Et qu'en un tel voisinage il pût habiter un si grand
nombre de ces gens des villes ne laissait jamais de
m'étonner: tant il y avait d'hommes et de femmes qui,
venus là en villégiature, remuaient sur le sable. Par-
fois la mer, à la manière d'un bain public, débordait
à ce point de têtes noires qu'elle en semblait grouillante.
Mais parmi tous ces gens, je n'avais pas, quant à
moi, une seule connaissane. Enveloppé de l'anima-
tion d'un tel paysage, je me contentais de m'étirer sur
le sable; ou bien, dans l'eau, offrant les genoux au
choc des vagues, je m'amusais à sauter en rond.
 Le Maître, c'est précisément dans cette cohue que
je le découvris. Il y avait sur la plage deux maisons de
thé, et, le hasard seul guidant mon choix, j'avais pris
l'habitude de fréquenter l'une d'elles. Moins favorisés
que les propriétaires des vastes villas du quartier de
Hasé, où chacun a sa cabine de bains à lui, les bai-
gneurs de ce coin de plage ne se pouvaient passer de
ce qu'on pourrait appeler une cabine commune:
pour nous, ces deux abris. Là, on buvait le thé, là on
se reposait; encore, on ydonnait à rincer son maillot,
on y lavait à l'eau douce son corps poisseux de sel, on
y déposait son chapeau, son ombrelle. Moi, je n'avais
pas de maillot. Mais j'avais crainte de me faire voler,
et je ne me baignais jamais que je n'eusse tout confié
à cette maison de thé.
(―Gallimard/Unesco) 

F.F. Kyoko : Murakami Ryu

2012-02-24 06:00:00 | 仏語で遊ぼ
Kyoko : Murakami Ryû

grillage n.m. ( → grille n.f.)
―Treillis métallique placé aux fenêtres ou aux portes, ou servant de
clôture.

barbelés < barbelé n.m.
―Un camp de prisonniers entouré de barbelés.

perte n.f. ( → perdre v.tr.)
―A perte de vue, jusqu'au point le plus éloigné qu'on puisse voir: Une
lande qui s'étend à perte de vue.

recouvre < recouvrir v.tr. ( → couvrir v.tr.)
―(sujet nom de chose ou de personne) Couvrir complètement.

recueillie < recueillir v.tr.
―Recueillir un réfugié, des chiens, des chats.

maternelle n.f. < maternel, elle adj.( → mère n.f.)

longeant < longer v.tr.
―(sujet nom de chose) Suivre le bord de quelque chose.

apercevait < apercevoir v.tr.
―Apercevoir une lumière, la nuit, sur la montagne.

camouflés < camoufler v.tr.
―Camoufler un objet, le rendre difficilement visible en le masquant, en le
bariolant, etc. (surtout mil.)

quartiers < quartier n.m.
―Division ou partie d'une ville; les gens qui y habitent.

pelouses < pelouse n.f.
―Terrain couvert d'une herbe courte et épaisse.

bannières < bannière n.f.

étoilées < étoilé, e adj. ( → étoile n.f.)
―La bannière étoilée, le drapeau des Etats-Unis d'Amérique.

espace n.m.
―En l'espace de dix minutes, il a reçu quatre coups de téléphone.

terrains < terrain n.m.
―Terrain vague, étendue sans cultures ni constructions, à proximité d'une
agglomération.

diffusaient < diffuser v.tr.
―Diffuser un bruit, une nouvelle, etc., les répandre dans diverses
directions.

langoureux, euse adj. < langueur n.f.
―Le rythme langoureux de la danse.

chagrins < chagrin n.m.
―L'enfant a eu gros chagrin à la mort de son canari.

habits n.m.pl (→ habiller v.tr..)
―Ensemble de vêtements.

neufs < neuf n.m. (→ neuf, neuve adj.)
―Habillé, vêtu de neuf, avec des vêtements qui viennent d'être achetés.

manèges < manège n.m.
―Payer le manège de chevaux de bois à ses enfants.

piscine n.f.
―Bassin artificiel pour la natation, et ensemble des installations qui
l'entourent: Les enfants vont à la piscine le jeudi.

retrouvais < retrouver v.tr.
―Il commence à retrouver la santé, des forces (syn.: recouvrer).

intense adj.
―Se dit d'une chose qui est d'une force, d'une puissance très grande, qui
agit vivement, qui dépasse la mesure, la moyenne.

ressentais < ressentir v.tr.
―Eprouver tel ou tel sentiment.

me rendais < se rendre v.pr.

compte n.m. (→ compter v.tr.)
―Rendre compte de quelque chose à quelqu'un, lui en faire une relation, un
exposé.

éliminait < éliminer v.tr.
―Eliminer quelqu'un, quelque chose, l'écarter, l'ôter d'un groupe, d'un
organisme.

souillures < souillure n.f. (→ souiller v.tr.)
―Tache morale: Se garder pur de toute souillure. (syn.: corruption).

sueur n.f. (→ suer v.intr.)
―Liquide incolore, salé, d'une odeur particulière, qui suinte par les
pores de la peau.

suffisait < suffire v.intr. et tr. ind.
―Il suffit de (suivi d'un nom ou d'un infin.), il suffit que (et le subj.),
il est besoin de, que.

transpirer v.intr.
―(sujet nom d'être vivant) Laisser passer de la sueur par les pores de la
peau, sous l'effet d'une forte chaleur, d'un effort, etc.

palpitant, e adj. (→ palpiter v.intr.)
―Avoir le cœur palpitant (= vivement ému).

apprenait < apprendre v.tr. et tr.ind.
―Apprendre à (et l'infin.) à quelqu'un, lui faire acquérir la connaissance
de quelque chose.

s'échappait < s'échapper v.pr.
―(sujet nom de chose) Sortir brusquement, se répandre hors de.

clochette n.f. (→ clothe n.f.)
―Petite cloche

vent n.m.
―Instruments à vent, instruments de musique dont le son est produit par le
souffle, à l'aide soit d'une anche, soit d'une embouchure.

cadeau n.m.
―Faire cadeau de quelque chose à quelqu'un, le lui offrir, le lui laisser.

chaussons < chausson n.m. (→ chausser v.tr.)
―Chaussure souple, de tissu ou de cuir, ne couvrant pas la cheville.

souples < souple adj.
―Se dit d'une chose qui se plie aisément.

enfiler v.tr.
―Enfiler un vêtement, le passer sur ses bras, ses jambes, son corps (syn.:
mettre)

persévérais < persévérer v.intr.
―(sujet nom de personne). Demeurer constant dans une décision prise, mettre
toute sa volonté à continuer ce qu'on a entrepris.

suffisamment adv. (→ suffire v.intr. et tr.ind.)
―Avoir suffisamment travaillé.

permis n.m.
―Autorisation écrite qui est exigée pour exercer certaines activités.

poids n.m.
―Poids lourd, gros camion.

billet n.m.
―Prendre un billet de chemin de fer.

société n.f.
―Saluer la société.

tôt adv.
―Il n'eut pas plus tôt dit cela que la porte s'ouvrit (syn. : à peine,
aussitôt, dès que).

partie < partir v.intr.
―Vous ne pouvez pas voir cette personne: elle est déjà partie.

tourné < tourner v.tr. ou v.intr.
―Prendre une autre direction.

façon n.f.
―D'une façon différente (syn.: différemment).

autoroute n.m. (→ auto n.f.)
―L'autoroute de l'Ouest permet de sortir de Paris en direction de Chartres,
Dreux et Mantes.

intervalle n.m.
―A deux mois d'intervalle, quel changement!
(―F.F. Larousse 1976)

L'Histoire sans fin : MICHAEL ENDE

2012-02-23 06:00:00 | 読書記録とか
MICHAEL ENDE

L'Histoire
sans fin

ROMAN

TRADUIT DE L'ALLEMAND
PAR DOMINIQUE AUTRAND

ミヒャエル・エンデの『はてしない物語』、出だし部分を転記してます。この
後、主人公は『はてしない物語』という本を盗み出して?読み始めるのですが、
12章あたりまで読んで、自らその本の世界に入ってしまうので、実際何章ま
であるのかな、はてしないとのことなので無限に続くのかな…。

大好きな物語なので最初から最後まで読むつもり。

     ?OI?A??O'? ???VI?
 ??bn???o? b??no? l??? : ??i?t?i?qo??

Telle était l'inscription que l'on pouvait lire sur
la porte vitrée d'une petite boutique, mais elle
ne se présentait de la sorte que pour celui qui,
de l'intérieur de la pièce sombre, regardeit au-
dehors à tavers la glace.
 Dehors, c'était un matin gris et froid de
novembre et il pleuvait à verse. Les gouttes
dégoulinaient le long de la paroi de verre, par-
dessus les lettres tarabiscotées. Tout ce que l'on
parvenait à distinguer à travers la vitre, c'était
un mur taché d'eau de l'autre côté de la rue.
 Soudain, la porte fut poussée avec tant de
violence qu'une petite grappe de clochettes en
laiton, qui était suspendue juste au-dessus, en fut
ébranlée et tinta un long moment avant de s'im-
mobiliser à nouveau.
 Celui qui avait provoqué ce tintamarre était un
garçon petit et gros qui pouvait avoir dix ou
onze ans. Ses cheveux brun foncé, mouillés, lui
pendaient sur le visage, son manteau gouttait,
trempé de pluie, et il portait un cartable fixé à
l'épaule par une courroie. Il était un peu pâle et
hors d'haleine mais, rompant avec la précipita-
tion qu'il avait manifestée jusque-là, il restait
planté sur le seuil de la porte ouverte, comme
s'il avait pris racine.
 Devant lui s'étendait une pièce longue et
étroite qui, vers le fond, se perdait dans la
pénombre. Les étagères qui couvraient les murs
montaient jusqu'au plafond et étaient entière-
ment garnies de livres de formats et d'épais-
seurs variés. Sur le sol s'amoncelaient des piles
d'in-folio et sur plusieurs tables s'entassaient
des montagnes de livres plus petits, reliés en
cuir, et dont la tranche étincelait. Derrière un
mur de livres de la hauteur d'un homme, qui se
dressait à l'extrémité opposée de la pièce, on
devinait la lumière d'une lampe. Dans cette
clarté s'élevait de temps à autre une volute de
fumée qui s'élargissait avant de se perdre, plus
haut, dans l'obscurité. On aurait dit ces signaux
par lesquels les Indiens se communiquent les
nouvelles de montagne à montagne. Quelqu'un
était manifestement assis là-bas et, de fait, le
garçon entendit, venant de derrière le mur de
livres, une voix qui disait, sur un ton plutôt
bourru:
 ≪Admirez dedans ou dehors mais fermez la
porte. Il y a du courant d'air≫
 L'enfant obéit et referma doucement la porte.
Puis il s'approcha du mur de livres et risqua un
coup d'œil circonspect de l'autre côté. Là, dans
une haute bergère de cuir poli, était assis un
homme lourd et trapu. Il portait un costume
froissé, noir, qui paraissait élimé et poussié-
reux. Un gilet à fleurs maintenait son ventre.
L'homme était chauve avec seulement, au-dessus
des oreilles, deux touffes de cheveux blancs et
hirsutes. Son visage rouge faisait penser à la tête
d'un bouledogue hargneux. Son nez bulbeux
soutenait une paire de petites lunettes dorées.
L'homme fumait une pipe courbe qui pendait au
coin de ses lèvres et lui déformait complètement
la bouche. Il tenait sur ses genoux un livre qu'il
était manifestement en train de lire car, en le
refermant, il avait inséré son gros index gauche
entre les pages ―comme signet en quelque
sorte.
(―STOCK)   F.F.

F.F. L'etranger : Albert Camus

2012-02-21 06:00:00 | 仏語で遊ぼ
L'étranger : Albert Camus

décédée < décéder v.intr.(auxil. être)
―(sujet nom de personne). Mourir de mort naturelle (terme admin.).

enterrement n.m. (→ enterrer v.tr.)
―Action de mettre un mort en terre; ensemble des cérémonies
correspondantes.

distingués < distingués, e adj. (→ distinguer v. tr.)
―Sentiments distingués, considération distinguée, expressions qui entrent
dans des formules de politesse, en particulier à la fin des lettres.

vieillards n.m.pl (→ vieux ou viel, vieille adj.)
―Les vieilles gens (hommes ou femmes): Asile de vieillards.

veiller v.intr. et tr.
―Rester éveillé pendant la nuit.
―Veiller un mort, un malade, rester à son chevet pendant la nuit.

condoléances n.f.pl.
―Témoignage donné à quelqu'un de la part qu'on prend à sa douleur.

verra < voir v.tr. et intr.

classée < classer v.tr.
―Classer une affaire, un dossier, cesser de s'en occuper, les considérer
comme réglés; abandonner les investigations.

revêtu < revêtir v.tr.
―Pourvoir un acte, un document des formes nécessaires pour qu'il soit
valide (surtout au passif).

allure n.f.
―(avec un qualificatif) Manière de marcher, de se conduire, de se
présenter.

étourdi, e adj. et n.
―Quel étourdi! Il a encore oublié ses clefs.

brassard n.m.
―Ruban porté autour du bras comme signe distinctif.

hâte n.f.
―Grande rapidité mise à faire quelque chose, allant jusqu'à la
précipitation.

cahots < cahot n.m.
―Les passagers somnolaient, ballottés par les cahots de l'autobus.

réverbération n.f. (→ réverbérer v.tr.)
―Réflexion et diffusion de la lumière, de la chaleur.

me suis assoupi < s'assoupir v.pr.
―Après le repas, il s'assoupit toujours dans son fauteuil (syn. :
s'endormir).

trajet n.m.
―Le trajet de Paris à Lyon lui a semblé très court (syn: parcours).

tassé < tasser v.tr.
―(sujet nom de personne) Etre tassé, être serré
(―F.F. Larousse 1976)

L'etranger : Albert Camus

2012-02-20 01:33:23 | 読書記録とか
Albert Camus

L'étranger

アルベール・カミュの『異邦人』、学生時代の終わり頃に初めて読んだのかな。
社会人になるというのが、まあ私の場合にはサラリーマンになるということです
が、今ひとつイメージが湧かないというか自信が持てなくて、その時この本を読
んで、この主人公みたくやっていけばいいのかなあと、お手本が見つかってほっ
としましたね、変な話ですけど。このときはまだ仏語とは無縁だったので、邦訳
で読んでます。実際は、人に頼られることもなく、女性にもてる事もなく、主人
公とはほど遠い人生を送ってきたあたりに、まあ不条理を感じますね。この用法
多分間違ってるので、まねしんといて。
200頁足らずで短編か中編か。5章からなり1章の出だしから転記しています。

 Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-
être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un
télégramme de l'asile: ≪Mère décédée.
Enterrement demain. Sentiments distin-
gués.≫ Cela ne veut rien dire. C'était peut-
être hier. 
 L'asile de vieillards est à Marengo, à
quatre-vingts kilomètres d'Alger. Je pren-
drai l'autobus à deux heures et j'arriverai
dans l'après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et
je rentrerai demain soir. J'ai demandé deux
jours de congé à mon patron et il ne pouvait
pas me les refuser avec une excuse pareille.
Mais il n'avait pas l'air content. Je lui ai
même dit: ≪Ce n'est pas de ma faute.≫ Il
n'a pas répondu. J'ai pensé alors que je
n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je
n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui
de me présenter ses condoléances. Mais il le
fera sans doute après-demain, quand il me
verra en deuil. Pour le moment, c'est un peu
comme si maman n'était pas morte. Après
l'enterrement, au contraire, ce sera une
affaire classée et tout aura revêtu une allure
plus officielle.
 J'ai pris l'autobus à deux heures. Il faisait
très chaud. J'ai mangé au restaurant, chez
Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous
beaucoup de peine pour moi et Céleste m'a
dit: ≪On n'a qu'une mère.≫ Quand je suis
parti, ils m'ont accompagné à la porte.
J'étais un peu étourdi parce qu'il a fallu que
je monte chez Emmanuel pour lui emprun-
ter une cravate noire et un brassard. Il a
perdu son oncle, il y a quelques mois.
 J'ai couru pour ne pas manquer le départ.
Cette hâte, cette course, c'est à cause de tout
cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur
d'essence, à la réverbération de la route et
du ciel, que je me suis assoupi. J'ai dormi
pendant presque tout le trajet. Et quand je
me suis réveillé, j'étais tassé contre un
militaire qui m'a souri et qui m'a demandé
si je venais de loin. J'ai dit ≪oui≫ pour
n'avoir plus à parler.
(―Gallimard #2)   F.F.

La peste : Albert Camus

2012-02-19 16:38:33 | 読書記録とか
Albert Camus

La peste

アルベール・カミュの代表作『ペスト』、カミュの著作は数冊読んでるけれど、
これは今回初読となります。300頁の中篇、5章に分かれています。第1章
舞台となる町に関する記述をしている最初のブロックをスキップして、次のブ
ロックの出だし部分を書き写します。いきなり死んだ鼠が出てきて不吉な予感。

今まで仏仏辞典を3冊買っていますが、一番最初に買った辞書を開いて最初に
目に付いたのが、猫の挿絵、で説明文を見てたらratという単語があったので、
引いたら案の定、鼠の挿絵があって、長い尻尾を持つなんて説明がしてあった
んじゃないかなあ。で、仏仏辞典で最初に覚えたのが「猫」「鼠」「尻尾」な
んですよ。あ、なつかし。

 Le matin du 16 avril, le docteur Bernard Rieux
sortit de son cabinet et buta sur un rat mort, au
milieu du palier. Sur le moment, il écarta la bête
sans y prendre garde et descendit l'escalier.
Mais, arrivé dans la rue, la pensée lui vint que ce
rat n'était pas à sa place et il retourna sur ses
pas pour avertir le concierge. Devant la réaction
du vieux M. Michel, il sentit mieux ce que sa
découverte avait d'insolite. La présence de ce rat
mort lui avait paru seulement bizarre tandis que,
pour le concierge, elle constituait un scandale. La
position de ce dernier était d'ailleurs catégo-
rique: il n'y avait pas de rats dans la maison. Le
docteur eut beau l'assurer qu'il y en avait un sur
le palier du premier étage, et probablement mort,
la conviction de M. Michel restait entière. Il n'y
avait pas de rats dans la maison, il fallait donc
qu'on eût apporté celui-ci du dehors. Bref, il
s'agissait d'une farce.
 Le soir même, Bernard Rieux, debout dans le
couloir de l'immeuble, cherchait ses clefs avant
de monter chez lui, lorsqu'il vit surgir, du fond
obscur du corridor, un gros rat à la démarche
incertaine et au pelage mouillé. La bête s'arrêta,
sembla chercher un équilibre, prit sa course vers
le docteur, s'arrêta encore, tourna sur elle-même
avec un petit cri et tomba enfin en rejetant du
sang par les babines entrouvertes. Le docteur la
contempla un moment et remonta chez lui.
 Ce n'était pas au rat qu'il pensait. Ce sang
rejeté le ramenait à sa préoccupation. Sa femme,
malade depuis un an, devait partir le lendemain
pour une station de montagne. Il la trouva cou-
chée dans leur chambre, comme il lui avait
demandé de le faire. Ainsi se préparait-elle à la
fatigue du déplacement. Elle souriait.
 ― Je me sens très bien, disait-elle.
 Le docteur regardait le visage tourné vers lui
dans la lumière de la lampe de chevet. Pour
Rieux, à trente ans et malgré les marques de la
maladie, ce visage était toujours celui de la jeu-
nesse, à cause peut-être de ce sourire qui empor-
tait tout le reste.
 ― Dors si tu peux, dit-il. La garde viendra à
onze heures et je vous mènerai au train de
midi.
 Il embrassa un front légèrement moite. Le sou-
rire l'accompagna jusqu'à la porte.
 Le lendemain 17 avril, à huit heures, le
concierge arrêta le docteur au passage et accusa
des mauvais plaisants d'avoir déposé trois rats
morts au milieu du couloir. On avait dû les
prendre avec de gros pièges, car ils étaient pleins
de sang. Le concierge était resté quelque temps
sur le pas de la porte, tenant les rats par les
pattes, et attendant que les coupables voulussent
bien se trahir par quelque sarcasme. Mais rien
n'était venu.
 ― Ah! ceux-là, disait M.Michel, je finirai par
les avoir.
 Intrigué, Rieux décida de commencer sa tour-
née par les quartiers extérieurs où habitaient les
plus pauvres de ses clients. La collecte des
ordures s'y faisait beaucoup plus tard et l'auto
qui roulait le long des voies droites et poussié-
reuses de ce quartier frôlait les boîtes de détri-
tus, laissées au bord du trottoir. Dans une rue
qu'il longeait ainsi, le docteur compta une dou-
zaine de rats jetés sur les débris de légumes et
les chiffons sales.
 Il trouva son premier malade au lit, dans une
pièce donnant sur la rue et qui servait à la fois
de chambre à coucher et de salle à manger.
C'était un vieil Espagnol au visage dur et raviné.
Il avait devant lui, sur la couverture, deux mar-
mites remplies de pois. Au moment où le docteur
entrait, le malade, à demi dressé dans son lit, se
renversait en arrière pour tenter de retrouver
son souffle caillouteux de vieil asthmatique. Sa
femme apporta une cuvette.
 ― Hein, docteur, dit-il pendant la piqûre, ils
sortent, vous avez vu?
 ― Oui, dit la femme, le voisin en a ramassé
trois.
 Le vieux se frottait les mains.
 ― Ils sortent, on en voit dans toutes les pou-
belles, c'est la faim!
 Rieux n'eut pas de peine à constater ensuite
que tout le quartier parlait des rats. Ses visites
terminées, il revint chez lui.
 ― Il y a un télégramme pour vous là-haut, dit
M. Michel.
 Le docteur lui demanda s'il avait vu de nou-
veaux rats.
 ― Ah! non, dit le concierge, je fais le guet,
vous comprenez. Et ces cochons-là n'osent pas.
(―Gallimard #42)

Danse! Nina, graine d'etoile : Anne-Marie Pol

2012-02-18 21:54:28 | 読書記録とか
Danse!

Anne-Marie Pol

Nina,
graine d'étoile

前回踊りの話題が出たところで、アンヌ=マリー・ポルのダンスシリーズ、主
演ニーナ、1作目の出だしを転記。10巻位まで続くのかなあ。対象9歳より
となっているので、9歳未満の読者にはちょっと負担かも。ごめんね。

1
Bichette

 Je reprends mon souffle.
 Je suis toute droite dans le cercle de lumière,
au milieu de la scène. Je porte un tutu rose, si
léger qu'il a l'air fait d'un morceau de nuage.
Je me dis:
 ≪Maman est dans la salle.≫
 Là. Tout près. Dans cette espèce de trou noir
où il n'y a que des ombres. J'entends leurs mur-
mures:
 ―C'est Nina Fabbri.
 ―Une jolie ballerine...
 ―Et douée! Ella n'a pas encore treize ans.
 Je tends mon pied serré dans le chausson lui-
sant, au bout dur. La musique éclate. Je pique
de la pointe. Mais je ne peux pas... je ne peux
plus danser!
 Je me mets à hurler:
 ―Maman!

 Et je me réveille. Je suis à demi tombée
du lit, un pied par terre. La couette dans
tous les sens. Mon cœur cogne. Toujours
le même rêve! Impossible de m'en dépê-
trer. Depuis que j'ai perdu ma mère― il y
a dix-huit mois― il m'attend chaque nuit
au tournant du sommeil.
 J'allume la lampe. Sa lumière jaunâtre
me fait cligner des yeux. Ma petite cham-
bre ressemble à un cocon rassurant. Pas un
bruit. Les yeux écarquillés, j'écoute le
silence dans lequel mon cœur fait boum...
boum... boum... et je me lève sur la pointe
des pieds.
 Le carrelage est froid. La porte grince.
Une fois dans le couloir, j'appelle:
 ―Papa?
 Il ne répond pas. Sa chambre est grande
ouverte. Vide. Le lit n'est pas défait. Sorti
hier soir, mon père n'est pas encore rentré.
Ça alors! Je vais dans la cuisine. Je me sers
un verre d'eau. Où est-ce qu'il peut être?
 On l'invite souvent, dernièrement.
 ―Nina!
 Je sursaute. Avec le bruit du robinet, je
n'ai pas entendu s'ouvrir ni se fermer la
porte d'entrée. Je ne l'ai pas entendu arri-
ver:
 ―Papa...
 ―Qu'est-ce que tu fais debout à cette
heure-ci? demande-t-il.
 Je contre-attaque:
 ―Et toi? Pourquoi tu rentres si tard?
 ―La soirée a duré plus longtemps que
prévu.
 J'ai un petit rire:
 ―C'est clair!
 À vrai dire, je ne trouve pas ça drôle,
mais je suis soulagée qu'il soit là. Je vais
me jeter contre lui et je fronce le nez: ses
habits sont imprégnés d'une odeur désa-
gréable de tabac. Il me serre dans ses bras:
 ―Tu es glacée, ma Bichette.
 J'aime bien qu'il m'appelle comme ça.
C'était l'habitude de Maman. ≪Tu as une
figure de faon, disait-elle, avec tes yeux en
amande― si noirs―, tes pommettes hautes
et ton petit bout de nez!≫ En plus, j'ai les
cheveux brun-roux. Bichette, quoi!
 J'appuie ma joue contre celle de Papa,
qui gratte. Il pique un baiser sur ma
tempe:
 ―Va te coucher.
 ―Accompagne-moi, alors.
 En étouffant un soupir― je suis crevé―
il me ramène à mon lit. Je m'y pelotonne.
Il me borde:
 ―Dors vite!
 Je bâille:
 ―Toi-oi-oi aussi...
 ―J'ai intérêt. On m'attend à 10 heures à
l'A.N.P.E.*.
 Je rebâille:
 ―Pourvuuu que ça marche... et que tu
retrououves du travail...
 Les yeux fermés, je suis en train de glis-
ser dans quelque chose de doux, de coton-
neux: la neige tiède du sommeil.
 J'entends:
 ―Ma Bichette...
 Et je m'endors.

* Agence nationale pour l'emploi.
(―POCKET Junior)   F.F.