相変わらずスタロバンスキーの著作の森の中を日課のように「散策」しています。今日は、Largesse, Gallimard, coll. « Art et artistes », nouvelle édition revue et corrigée par l’auteur, 2007 の Liminaire （緒言）の最初の段落を繰り返し読んでいました。
その段落は、ルネサンス期のイタリアの画家アントニオ・アッレグリ・ダ・コレッジョ（Antonio Allegri da Correggio, 1489年頃–1534年）の Sainte Marie Madelaine nue à mi-corps ou Ève tendant la pomme (1526-1528) という二つのタイトルをもったデッサン（ルーヴル美術館所蔵。記事の下の写真をクリックするとその拡大が別のウインドウで開きます）についての洞察に富んだ随想になっています。それがまた散文詩のように美しい文章なのです。
La saveur a surpris la bouche. La pomme est offerte par la main qui l’a cueillie ; les doigts qui ont désobéi vont bientôt s’ouvrir pour la main qui saisira le fruit. L’un des plus beaux dessins qui soient, l’Ève du Corrège, figure le geste encore innocent, déjà coupable, qui fait triompher la tentation. Le miracle, dans ce dessin, est que le fruit présenté n’est pas séparable des paupières baissées, du jeune sein, du bras tendu. Le fruit et la femme sont liés si étroitement qu’ils ne forment qu’un unique don. Le délice éclaire le visage de celle qui offre le partage. Elle n’a nulle honte : elle ignore encore qu’elle est nue et qu’elle se donne en donnant. Le geste, dans son présent irrévocable, dans sa grave douceur, inaugure l’histoire humaine. Ce qui est à l’œuvre, derrière la scène, c’est à la fois la malice du serpent et la liberté humaine livrée au péril de la connaissance (op. cit., p. 5).
コレッジオのデッサンに対する図像解釈学の簡潔で洗練された適用が文学的香気の立ち上る見事な散文によって表現されています。構文的には少しも難しいところのないフランス語なのですが、とても拙い私訳を試みる気になりません。原文の美しさを損なうことしか私にはできませんから。ただただ感嘆しつつ味読するばかりです。
