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説明

Histoire de la langue française

2019-10-24 04:46:49 | 🇫🇷思想
Lexique[modifier | modifier le code]
Introduction de mots ayant un rapport avec :

la guerre ou la conquête : butin, effrayer, éperon, épieu, galoper, garder, gars/garçon (frq. *wrakjo « exclu, scélérat »), guerre (frq. *werra), guet, hache, heaume, maréchal, sénéchal, taper, trêve ;
le droit : échevin (frq. *skabin), gage (frq. *waddi), saisir (frq. *sakōn « saisir un tribunal »)
les fêtes et institutions : bannir, baron, danser (frq. *dansōn « tirer »), fief, rang ;
les sentiments : émoi, épanouir, haïr, honte, orgueil ;
les vêtements : broder, coiffe, écharpe, étoffe, gant, haillon, housse, lice, moufle, poche ;
la nourriture : broyer, cruche, flan, gâteau, gaufre, soupe ;
le corps : babines, crampe, guérir, hanche, lécher, rider, téton, tomber, trépigner ;
la faune : brème, chouette, épervier, esturgeon, hanneton (frq. *hana « coq »), hareng, héron, mulot, caille, crapaud ;
la flore : alise (frq. *alisa « aulne »), garance, guigne, hêtre, houx, osier, roseau, saule, troène, cresson, tilleul ;
la vie rurale : gerbe, blé, jardin, haie, bois, forêt, troupeau - les Francs étaient davantage agriculteurs et chasseurs que citadins ;
les édifices, meubles : banc, beffroi, fauteuil, halle, loge, maçon, salle ;
les outils : alène, hotte, houe, louche, tamis, tuyau
les couleurs : blanc, bleu, blond, brun, fauve, gris, guède ;
quelques adverbes : trop (même origine que troupe), guère22 (frq. *waigaro « beaucoup ») ;
plusieurs verbes du 2e groupe tels que ; affranchir, ahurir, choisir, guérir, haïr, honnir, jaillir, lotir, nantir, rafraîchir, ragaillardir, tarir, etc.
généralement tous les mots en h aspiré et en g(u) dur (haine, guerre).
La dérivation lexicale :

Suffixes
-ard, propre au français, ancien français -art, du francique hard (« dur ») : chauffard, trouillard, criard. Ce suffixe produit des mots péjoratifs d'une intensité réelle et est encore productif dans la langue moderne.
-aud (ancien français -alt, du francique -ald, forme réduite de -wald en fin de nom) de nature péjorative, n'est par contre plus productif pour créer de nouveaux mots, cependant il s'est confondu avec le suffixe latin -ot à cause de l'érosion consonantique (Il est devenu homophone) et de la proximité de sens.
masculins -ois, ais, ancien féminin -esche proviennent généralement du francique -isk comme dans français < françois < frankisk (cf. all. fränkisch, angl. frankish), anglais < anglois < anglisk (cf. all. englisch, angl. English). Il s'est confondu avec le suffixe -ais/aise (espagnol és, italien -ese) issu du latin populaire -e(n)s(is).
-ange (voir anglais ou néerlandais -ing, allemand -ung) par l'intermédiaire des dialectes d'oïl du Nord : boulange/boulanger, vidange (du verbe vider), mélange/mélanger (du verbe mêler).
ancien suffixe -enc (de -ing comme le précédent) > -an/and, rare, dans les mots chambellan, cormoran, paysan, merlan ainsi que tisserand, flamand, etc. Il s'est confondu parfois avec -ant d'où l'alternance graphique paysan / jadis également paysant (Cf. anglais peasant) ou encore -anum > -ain, chambellan / jadis également chamberlain (Cf. anglais chamberlain). Ne pas confondre avec -an < -ano issu des mots empruntés à l'italien comme artisan.
Préfixes :
mé(s)- de *missi- ne subsiste que dans quelques mots (mésentente, mégarde, méfait, mésaventure, mécréant, mépris, méconnaissance, méfiance, médisance) et n'est plus utilisé de façon spontanée dans la création de nouveaux mots (voir anglais misunderstand, mistake, miscarry, allemand miss-).
for- / four- de *fĭr- (cf. allemand ver- au sens négatif) qui s'est confondu avec la préposition d'origine latine fors (anc. franç. foers, fuers), hors de, du lat. fŏris. : forcené (anc. franç. forsené sur sen < germ. *sinnu, bon sen(s), intelligence, direction, confondu avec le latin sensus, sens. cf. assener) ; (se) fourvoyer, forban, etc.


Enrichissement et simplification de la langue française[modifier | modifier le code]
Au xixe siècle, les Romantiques s'opposent au français classique. Afin d'enrichir leurs œuvres, ils utilisent aussi bien les mots « nobles » que les mots « bas ». À la fin du xixe siècle, les écrivains réalistes empruntent le nouveau lexique dû à la révolution industrielle (termes des moyens de transport : tunnel, rail, wagon, tender, tramway, steamer ; de la médecine : analgésique, hydrothérapie, homéopathie, etc.). La codification se poursuit : le Dictionnaire de la langue française d'Émile Littré en 1873 reflète un état de la langue française classique et du bon usage littéraire entre le xviie siècle (grand siècle que le dictionnaire privilégie) et le xixe siècle. Le Grand dictionnaire universel du xixe siècle de Pierre Larousse en 1876 est un outil utilisé aussi bien par les écoliers que les adultes22.

Parallèlement, l'Académie française continue son travail : en 1835, elle publie la sixième édition de son Dictionnaire. Une nouvelle fois, les simplifications sont nombreuses. Par exemple, "j'avois" devient "j'avais" ; "enfans" (qui jusque-là perdait le "t" au pluriel) s'écrit "enfants" etc. En 1935, elle publie la huitième édition de son Dictionnaire. On y voit apparaître des modifications comme grand-mère remplaçant grand'mère. En 1990, l'Académie française et les instances francophones publient le rapport de 1990 sur les rectifications orthographiques. Bien qu'officiellement recommandées, il faut par exemple attendre 2008 pour que ces modifications soient clairement encouragées dans l'enseignement en France41.

La mondialisation s'intensifie dans les années 1970 avec la prédominance de l'influence de la culture américaine, ce qui entraîne un grand emploi de la langue anglaise : vocabulaire des machines (tank, bulldozer, tanker, scooter, jeep), du spectacle et de l’information (prime time, show, star, crooner, show-biz, hit-parade, live, zapping, interviewer, casting, top model), de l'économie (cash flow, data, money), de l'Internet (click, firewall, hardware). Cela pousse l'État français à réagir. Le 7 janvier 1972, le gouvernement français promulgue le décret no 72-9 relatif à l’enrichissement de la langue française, prévoyant la création de commissions ministérielles de terminologie pour l’enrichissement du vocabulaire français. Le 4 août 1994, à la suite de la loi de 1975, est promulguée la loi dite loi Toubon qui tend à imposer l'utilisation du français dans nombre de domaines (affichage, travail, enseignement, etc.) particulièrement dans les services publics.