Riyoが読み取る Les petites histoires de Bix

PRESENTEES EN JAPONAIS PAR RIYO
CI DESSOUS EN FRANCAIS

MA PLACE DANS CE MONDE  居場所 (de Bix Fife 訳 つばきりよ)

2020-11-20 19:07:09 | 自然
ある日Bixが電車の中で出会った生き物の話。
皆から嫌悪感を浴びせられるそこは、決して居心地の良い場所じゃない。
果たして、彼は生き延びることができるのか?
そこでBixが取った行動とは?


<居場所>


電車の中、座っている乗客の脚の間を、一匹のゴキブリが這い回っている。
床に置いてある鞄に近づいていきそうだったので、私は前に座っている鞄の持ち主の男性に声をかける。
「気をつけて。足のそばにゴキブリがいますよ。」
彼は驚いて鞄を持って飛び上がる。彼の隣の男性は、耳に何か入れてスマホをじっと見ているので、何も気づいていない様子だ。
ゴキブリは座席の下を進み続け、少し疲れたのかゆっくりと、ドアのほうへと近づいていく。
そしてさらに動いて、隣のシートの下を別のドアに向かう。

電車は走る。何人かの乗客はその生きものに気づいた。あまりに他の情報や考えに没頭しているので気づかない人たちもいる。
気づいた人たちは、少し後ずさりして足を上げてみたりしている。それが遠のくと安心したように肩が緩む。
皆、マスクをしている、コロナの時期なのだ。彼らの目には、確実にこの虫に対する不快感が表れている。

電車が駅の停車位置に入る。ゴキブリは、両サイドのドアのちょうど真ん中付近で止まっている。
まもなくドアが開くだろう。ゴキブリの周りには5人の乗客が立っていて、次の駅で降りる準備をしている。少なくとも3人は存在を知っており、他の2人は見ないふりをしているか実際に知らないかだ。 虫の周りには直径2メートルほどの空間ができている。ゴキブリは少し動いたが、5人に囲まれてどこに行ったらいいか分からない。
踏みつけるのか? いや、虫は踏みつけられると分かっているのか?
そうするのなら、電車が停まるのを待っているのか? 誰が踏みつける? こう考えて私は嫌な気持ちになる。

電車が停車する。そこで、私も降りなければならないことを思い出す。
立ち上がってドアのほう、すなわち5人がゴキブリを遠巻きにする円のほうに近づく。
そこで、私はそっと左足を前に出し、右足を後ろに引いてバランスを取る、ドアが開き始める、サッカー選手の力強さで、虫に狙いをつけて優しく足を滑らせ、ゴルフプレーヤーの最終打の正確さで、それを外に払い出す。同時にドアが開ききる。
ゴキブリはドアとホームの間の暗闇に落ちていく。

例の5人の男性は動かなかった。ただひとつ思うのは、とにかく、私は、列車内で何もできないでいたその小さき者が生きのびるのに手を貸したのだ。
乗客たちはドア付近でずっと円になって立ち尽くし、ポカンとした口で茫然としていた。(マスクから垣間見られる限りにおいては) 
おそらくあの虫にとってはずっと良かっただろう、今はもう乗客たちのまなざしにさらされずにすんでいるのだから。
右の一撃を誇りに思いながら、私は電車を降りて出口に向かう。
いったい、この世界で彼の居場所をどうやって見つけたらよいのだろう。



<MA PLACE DANS CE MONDE>

Dans le train se promène un cafard, sous les sièges, entre les pieds des voyageurs. En le voyant s’approcher du sac posé entre les pieds de l’homme assis sur la banquette devant moi, je dis à celui-ci:
- Attention, il y a un cafard près de votre pied.
Effaré, il lève vite ses deux pieds, ainsi que son sac. À côté de lui, un homme écoute quelque chose dans ses oreillettes, en regardant son portable, et ne semble se rendre compte de rien.
Le cafard continue son chemin sous la banquette et marche, lentement, peut-être un peu fatigué, vers la porte du wagon. Il continue de marcher, sous une deuxième banquette, vers une autre porte.


Le train roule et je note que certains voyageurs ont vu l’animal. D’autres sont trop plongés dans leurs messages ou dans leurs pensées pour s’en apercevoir. Ceux qui l’ont vu se sont un peu poussés, ont un peu levé leurs pieds. Leurs épaules semblent se détendre dès que le cafard s’éloigne d’eux. Tout le monde porte un masque, nous sommes en période de corona. Il n’y a que les yeux qui trahissent parfois une certaine angoisse de l’insecte.


Le train est sur le point d’arriver en gare. Le cafard s’est arrêté au milieu du wagon, exactement entre les deux portes qui se trouvent de chaque côté. L’’une va bientôt s’ouvrir. Maintenant, autour du cafard cinq personnes sont debout, prêtes à sortir à la station suivante. Au moins trois l’ont vu et deux font peut-être semblant de ne pas le voir ou ne l’ont pas vu. Ils forment un cercle autour de lui, d’environ 2 mètres de diamètre. Lui, il bouge un peu, ne sachant ou aller, entouré par les 5.
Vont-ils l’écraser du pied ? Mais sait-il qu’il va peut-être être écrasé ?
Mais que font-ils ainsi, attendent-ils que le train s’arrête ? Qui écrasera cet animal ? Cette idée me dégoûte.


Le train s’arrête, et c’est là que je me rappelle que je dois descendre. Je me lève et marche vers la porte, et donc vers le cercle que forment les cinq personnes autour du cafard. Arrivée près de ce cercle, je pose calmement mon pied gauche devant moi, mon pied droit se balance en arrière, puis avec la puissance d’un joueur de football, tandis que la porte s’ouvre, mon pied vise la bête et a je pousse gentiment la bête vers la porte et la sortie, avec la précision d’un joueur de golf à son dernier coup. Au même moment, la porte s’ouvre. Le cafard tombe dans le vide entre le train et le quai.


Les cinq hommes d’affaires n’ont pas bougé. La seule chose que je me dis est que j’ai sauvé le petit qui de toute façon ne pouvait rien trouver dans le wagon, pour survivre. Les personnes du train sont encore debout à la porte, en cercle, immobiles et bouche bée (autant que le masque laisse entrevoir). Je me dis que c’est sans doute mieux pour lui là ou il est maintenant, et sans un regard pour eux, fière de mon coup droit, je sors du train et avance vers la sortie. Comment trouver sa place dans ce monde ?




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