Riyoが読み取る Les petites histoires de Bix

PRESENTEES EN JAPONAIS PAR RIYO
CI DESSOUS EN FRANCAIS

UN CHAT À LA FENÊTRE  窓辺の猫

2021-04-24 16:43:51 | 自然

UN CHAT À LA FENÊTRE  窓辺の猫


Poupou est assis à une fenêtre. À travers la vitre, il regarde les chats qui courent dehors, qui sont avec leur famille et leurs amis et qui grimpent sur le petit mur de la cour. Est-il triste ou heureux ? Poupou n’est pas un chat sans abri, il appartient à une maison dans laquelle il vit confortablement.
ププは窓辺でくつろいでいます。窓の外では、野良猫たちが走り回っています。猫たちは家族や仲間と一緒に、中庭の塀の上に登ったりして遊んでいるようです。ププは野良猫ではなく、何不自由なく家の中で飼われている猫なのです。


- Leur vie est si dure, pense-t-il en regardant les chats qui sont, eux, des chats de gouttière, sauvages, abandonnés, ou nés à la belle étoile... Poupou sait qu’ils n’ont pas de maison, parce que de sa fenêtre, il les a vus chercher de la nourriture ici et là.
- 「あのこたちの生活は大変よね」ププは外の猫たちを見ながら思いました。「あのこたちったら、野良猫か捨て猫か、あるいはお外で生まれたのだわ…」 ププは猫たちに家がないことを知っています。なぜなら、彼らが食べ物をあちこち探し回っているのを見たことがあるからです。



- Pour ma part, j’ai tout ce qu’il faut, se dit-il, mais j’aimerais bien parfois sortir, bouger un peu. Je suis tout seul ici, toute la journée. Ah, j’ai perdu l’habitude de rencontrer d’autres chats. La caresse du vent et du soleil, le parfum des fleurs et de la terre mouillée par la pluie ne sont qu’un lointain souvenir, mais je mange bien et je dors bien.
- 「私には、必要なものは全部あるわ。」ププの独り言は続きます。「でも、時々は外に出かけてみたいし、ちょっと体を動かしたいな。一日中、独りぼっちだし。あぁ、他の猫さんたちと出会ったときの挨拶のしかたを忘れてしまったわ。そよ風やおひさま、花や雨で濡れた土の匂い、ずっと昔の思い出でしかない。そのかわり、たくさん食べてよく眠れるけれど。」


- Le pauvre, il est enfermé, pensent ceux qui sont dehors.
Peut-être ne le voient-ils même pas, notre Poupou à sa fenêtre. Ils sont tout occupés à se réchauffer au soleil, à humer l’air frais, à se câliner entre eux, à guetter le danger qui peut arriver à n’importe quel moment. Ce sera bientôt le moment d’aller chercher à manger. Comment allons-nous faire aujourd’hui ? Ils ont l’air de se demander conseil. Rien n’est pourtant prévisible dans leur vie. Peut-être qu’ils auront faim et froid dans quelques heures. Ils doivent se tenir prêts à tout, se préparer pour la nuit. Ils se reposent avec une oreille toujours aux aguets, tout en profitant de ces quelques rayons du soleil d’automne.
- 「かわいそうに、閉じ込められて。」外の猫たちは思います。
たぶん、彼らは我らが窓辺のププのことを気にも止めていないでしょう。とにかく、ひなたぼっこや深呼吸、それに、仲間同士の毛づくろいや、いつ何時襲ってくるかも知れない危険に備えることで大忙しなのですから。もうすぐ、食べ物を探しに行く時間です。今日はどうしましょう?彼らは自分で自分に相談しているようです。だって、何も予想がつかないのです。もちろん、寒かったりお腹が空いたりするでしょう。全てに備えていなければならないし、夜のための準備が必要です。いつだって耳をそばだてながら休みます、秋の陽射しを楽しんでいるときでさえ。



La vitre de la fenêtre sépare Poupou de l’extérieur, de cet autre monde.
Ce monde est-il meilleur ? se demande-t-il.
Bah, ce n’est pas la peine de trop y penser, j’ai tout ce qu’il faut.
窓ガラスはププを外の世界から切り離しています。
「こっちのほうがいいかしら?」ププは考えます。
「そうね、考えたってしかたないわ。私には必要なものがすべてあるんだから。」



Même si Poupou voudrait tant pouvoir sortir de temps en temps, la fenêtre reste fermée, ainsi que la porte, et il oublie qu’il ne peut pas sortir, qu’on l’a enfermé.
たとえ、ププが時々外に出かけていきたくても、窓は閉まったまま、玄関だってそうなのだから、そのうち、外に出られないことや閉じ込められていることさえ忘れてしまうでしょう。



À vrai dire, Poupou et les autres chats sont exactement comme nous, les humains.
Chacun a son destin. On est devant ou derrière la vitre, avec tout de même une différence : nous, nous pouvons choisir d’être devant ou d’être derrière la vitre, même de ne pas regarder par la fenêtre ni dans un sens ni dans l’autre, et vivre dans notre propre monde.
本当のことを言うと、ププと他の猫たちは私たち人間と全く同じです。
それぞれ、自分の道があります。人間たちも窓ガラスのこちら側とあちら側にいるようなものです。ただ、ひとつ違うことがあるとすれば、それは、人間はこちら側にいるかあちら側にいるかを自分で決めることができる、ということです。そして決めたら、その意味も相手のことも何も考えずに、ただ自分の世界の中でだけ生きていけば良いのです。



Enfin, pouvons- nous vraiment choisir ?
さあ、私たちは本当に自分で決めることができるのでしょうか?

Poupou, lui, pourrait-il s’enfuir, s’il le voulait?
ププは、もし自分が望めば、逃げ出すことができるでしょうか?


LE CHAT DE GOUTTIÈRE  野良猫

2021-01-24 14:42:49 | 自然


LE CHAT DE GOUTTIÈRE  野良猫

Elle est sauvage, n’appartient à personne.
彼女は宿無しで人になつかない

Elle est libre et se bat pour survivre.
彼女は気ままでその日暮らしだ

Sa fourrure est sombre, tigrée et noire.
毛並みは薄汚れた虎柄と黒

Elle s’enfuit souvent, mais revient toujours.
すぐにさっと隠れてはまた姿を見せる

Un jour, assise en haut du mur qui sépare deux maisons,
calme et heureuse, elle m’observe.
あるとき、家の仕切り塀の上から、彼女がのんびり幸せそうに私を見てくる

Je la regarde et elle me regarde en retour, droit dans les yeux.
私も見つめ返す 彼女も私をじっと見る

Je plonge dans les siens, profonds et chaleureux.
私はその瞳の奥に進む、深く心奪われながら

Elle cligne des yeux et me donne quelque chose qui est en elle.
彼女は目を細め、私に何かを渡してくれる

Je ne sais pas ce que c’est, mais c’est magique
何だか分からないけれど、それは魔法なのだ


MA PLACE DANS CE MONDE  居場所 (de Bix Fife 訳 つばきりよ)

2020-11-20 19:07:09 | 自然
ある日Bixが電車の中で出会った生き物の話。
皆から嫌悪感を浴びせられるそこは、決して居心地の良い場所じゃない。
果たして、彼は生き延びることができるのか?
そこでBixが取った行動とは?


<居場所>


電車の中、座っている乗客の脚の間を、一匹のゴキブリが這い回っている。
床に置いてある鞄に近づいていきそうだったので、私は前に座っている鞄の持ち主の男性に声をかける。
「気をつけて。足のそばにゴキブリがいますよ。」
彼は驚いて鞄を持って飛び上がる。彼の隣の男性は、耳に何か入れてスマホをじっと見ているので、何も気づいていない様子だ。
ゴキブリは座席の下を進み続け、少し疲れたのかゆっくりと、ドアのほうへと近づいていく。
そしてさらに動いて、隣のシートの下を別のドアに向かう。

電車は走る。何人かの乗客はその生きものに気づいた。あまりに他の情報や考えに没頭しているので気づかない人たちもいる。
気づいた人たちは、少し後ずさりして足を上げてみたりしている。それが遠のくと安心したように肩が緩む。
皆、マスクをしている、コロナの時期なのだ。彼らの目には、確実にこの虫に対する不快感が表れている。

電車が駅の停車位置に入る。ゴキブリは、両サイドのドアのちょうど真ん中付近で止まっている。
まもなくドアが開くだろう。ゴキブリの周りには5人の乗客が立っていて、次の駅で降りる準備をしている。少なくとも3人は存在を知っており、他の2人は見ないふりをしているか実際に知らないかだ。 虫の周りには直径2メートルほどの空間ができている。ゴキブリは少し動いたが、5人に囲まれてどこに行ったらいいか分からない。
踏みつけるのか? いや、虫は踏みつけられると分かっているのか?
そうするのなら、電車が停まるのを待っているのか? 誰が踏みつける? こう考えて私は嫌な気持ちになる。

電車が停車する。そこで、私も降りなければならないことを思い出す。
立ち上がってドアのほう、すなわち5人がゴキブリを遠巻きにする円のほうに近づく。
そこで、私はそっと左足を前に出し、右足を後ろに引いてバランスを取る、ドアが開き始める、サッカー選手の力強さで、虫に狙いをつけて優しく足を滑らせ、ゴルフプレーヤーの最終打の正確さで、それを外に払い出す。同時にドアが開ききる。
ゴキブリはドアとホームの間の暗闇に落ちていく。

例の5人の男性は動かなかった。ただひとつ思うのは、とにかく、私は、列車内で何もできないでいたその小さき者が生きのびるのに手を貸したのだ。
乗客たちはドア付近でずっと円になって立ち尽くし、ポカンとした口で茫然としていた。(マスクから垣間見られる限りにおいては) 
おそらくあの虫にとってはずっと良かっただろう、今はもう乗客たちのまなざしにさらされずにすんでいるのだから。
右の一撃を誇りに思いながら、私は電車を降りて出口に向かう。
いったい、この世界で彼の居場所をどうやって見つけたらよいのだろう。



<MA PLACE DANS CE MONDE>

Dans le train se promène un cafard, sous les sièges, entre les pieds des voyageurs. En le voyant s’approcher du sac posé entre les pieds de l’homme assis sur la banquette devant moi, je dis à celui-ci:
- Attention, il y a un cafard près de votre pied.
Effaré, il lève vite ses deux pieds, ainsi que son sac. À côté de lui, un homme écoute quelque chose dans ses oreillettes, en regardant son portable, et ne semble se rendre compte de rien.
Le cafard continue son chemin sous la banquette et marche, lentement, peut-être un peu fatigué, vers la porte du wagon. Il continue de marcher, sous une deuxième banquette, vers une autre porte.


Le train roule et je note que certains voyageurs ont vu l’animal. D’autres sont trop plongés dans leurs messages ou dans leurs pensées pour s’en apercevoir. Ceux qui l’ont vu se sont un peu poussés, ont un peu levé leurs pieds. Leurs épaules semblent se détendre dès que le cafard s’éloigne d’eux. Tout le monde porte un masque, nous sommes en période de corona. Il n’y a que les yeux qui trahissent parfois une certaine angoisse de l’insecte.


Le train est sur le point d’arriver en gare. Le cafard s’est arrêté au milieu du wagon, exactement entre les deux portes qui se trouvent de chaque côté. L’’une va bientôt s’ouvrir. Maintenant, autour du cafard cinq personnes sont debout, prêtes à sortir à la station suivante. Au moins trois l’ont vu et deux font peut-être semblant de ne pas le voir ou ne l’ont pas vu. Ils forment un cercle autour de lui, d’environ 2 mètres de diamètre. Lui, il bouge un peu, ne sachant ou aller, entouré par les 5.
Vont-ils l’écraser du pied ? Mais sait-il qu’il va peut-être être écrasé ?
Mais que font-ils ainsi, attendent-ils que le train s’arrête ? Qui écrasera cet animal ? Cette idée me dégoûte.


Le train s’arrête, et c’est là que je me rappelle que je dois descendre. Je me lève et marche vers la porte, et donc vers le cercle que forment les cinq personnes autour du cafard. Arrivée près de ce cercle, je pose calmement mon pied gauche devant moi, mon pied droit se balance en arrière, puis avec la puissance d’un joueur de football, tandis que la porte s’ouvre, mon pied vise la bête et a je pousse gentiment la bête vers la porte et la sortie, avec la précision d’un joueur de golf à son dernier coup. Au même moment, la porte s’ouvre. Le cafard tombe dans le vide entre le train et le quai.


Les cinq hommes d’affaires n’ont pas bougé. La seule chose que je me dis est que j’ai sauvé le petit qui de toute façon ne pouvait rien trouver dans le wagon, pour survivre. Les personnes du train sont encore debout à la porte, en cercle, immobiles et bouche bée (autant que le masque laisse entrevoir). Je me dis que c’est sans doute mieux pour lui là ou il est maintenant, et sans un regard pour eux, fière de mon coup droit, je sors du train et avance vers la sortie. Comment trouver sa place dans ce monde ?



SURVIE 生き残る  (de Bix Fife 訳 つばきりよ )

2020-08-25 15:23:41 | 自然
生きるのが大変なのは
人間だけではありません。
がんばれ、
そこに居てくれてありがとう。


SURVIE  

Elle est là tous les jours, cette minuscule fleur.

Quand le soleil la réchauffe, quand la pluie la nourrit, la couleur délavée de son seul pétale jaune se ravive, juste un peu. À côté de lui, les deux autres pétales, d’un brun orangé, sont flétris. Ils s’accrochent du mieux qu’ils peuvent.

La tige toute droite est sèche. C’est peut-être grâce à une petite ligne vert pâle, très fine, que la fleur semble avoir encore un peu d’énergie pour se tenir debout, dans le petit pot suspendu au mur.

Elle est là depuis des semaines, bravant les intempéries.

Dès qu’elle le peut, elle crie, mais sans voix, en oscillant un peu dans le vent :
- Je suis là !

Et quand je passe, je la touche du doigt.

- Courage, je suis heureuse que tu sois toujours là, lui dis-je



生き残る

そのちっぽけな花はずっとそこで咲いている。
陽の光を受けるとき、恵の雨が降り注ぐとき、花びらの褪せた黄色が少しだけ蘇る。
たった一枚残った黄色の横にはオレンジがかった茶色の花びらが二枚、しおれかけながらも必死にしがみついている。
茎はまっすぐ、だが乾いている。
ブロック塀に掛けられた小さな鉢の中、その花が何とか立ち続けていられるのは、淡い緑色のかぼそい茎のおかげだろう。
花はもう何週間もそこで逆境に立ち向かっている。
そうしながらも風の中でそよぎつつ、声なき声で花は叫ぶ。
- ここにいるよ!
私は近づいて、花にそっと触れる。
- がんばって。ずっとそこにいてくれて嬉しいよ。



LA PHOTO 写真 (de Bix Fife 訳 つばきりよ)

2020-02-03 22:16:06 | 自然
大自然の中、
たった一人で暮らす写真家がいます。
彼の写真を見ていると、何とも不思議な感覚が湧いてきました。

存在から抜けて、存在を見るのは、誰?


LA PHOTO


Il habite dans le grand nord, au nord de l’île d’ où on peut voir au loin la côte du continent.
L’horizon est gris bleu et ne se distingue presque pas dans le brouillard épais qui le recouvre.
La glace, la neige, les crêtes blanches des vagues et le bleu gris de la mer ont des reflets métalliques.


Il habite une petite maison en bois et prend des photos du paysage, de la mer, des arbres, de l’eau, des algues, du soleil couchant et du soleil du matin, enfin de tout ce qui l’entoure.
C’est un petit univers rond comme un jardin autour d’une maison imaginaire, sa maison à lui.


C’est comme s’il enregistrait des images de choses autour de lui par la fenêtre de sa petite maison.
Il se crée comme un album photo de tout ce qui est autour de lui, dans ce cercle de la nature.
Ça ne dépasse pas ce qu’il voit, c’est juste ce qu’il voit.


Je regarde l’image d’une branche glacée, immobile de froid, saupoudrée de neige.
Je sens la simplicité et la paix de la nature, dans cette photo prise par le vieil homme.
Il n’y a pas d’être humain dans l’image de la branche gelée.
Le seul être humain qui est dans cet endroit c’est lui, mais on ne le voit pas.
Je l’imagine prenant la photo.
Il n’y a que la nature, celle qui est autour de lui.


Je regarde la photo et la nature que voit le vieil homme.
Elle me happe et me tire au-dehors de ma propre maison, dans un univers qui tourne autour de moi.



写真


その人は, 本土から海を隔てた、北の洲(しま)に住んでいる。 
そこでは、水平線は青くけぶり、濃い霧のためぼんやりとしている。
氷と雪、白い波がしらと灰色がかった海の青が、鋼(はがね)のように光っている。

彼は小さな掘立小屋(ほったてごや)を住まいとし、風景の写真を撮っている。
海や樹木、水や海藻、夕陽に朝陽と、とにかく周りのあらゆる自然を写真に収める。
あたかも彼の庭、彼だけのささやかな小宇宙だ。

まるで、小さな家の窓から見える森羅万象(しんらばんしょう)を記録しているかのようだ。
彼を囲む、自然界という環(わ)の中で創る写真集。
それは、彼の目にするもの以上でもなく、以下でもない。

私は、彼の撮った一枚の、樹氷(じゅひょう)の写真を見る。雪をかぶって、じっと寒さに耐えている木の枝。
素朴さと静けさが、その人の撮った写真にはある。
写真に写っているのは、凍(い)てついた枝だけで、人の姿はない。
その場にいる唯一の人は彼自身だが、当然、写真の中に彼はいない。
私は、彼の姿を想う。
大自然の中でただ一人、写真を撮る彼の姿を。

私は、彼の目に映る自然を、写真の中に見る。
そうしていると、私は自分が、この家の外の、私自身の宇宙へと、引きずり出される錯覚を覚える。